Humeur
Voici le temps des assassins !
Par Mohamed Abdoun
Cette poignante et lancinante exclamation rimbaldienne n’est pas sans occasionner une sorte de haut-le-cœur, tant l’hypocrisie et les mensonges des dirigeant occidentaux ont, depuis belle lurette, allègrement franchi toutes les limites du tolérable. Oui, la mort de la journaliste Shereen Abu Akleh aurait pu être évitée. Elle l’aurait pu si ces doctes et donneurs de leçons avaient pris la peine de se pencher sur le criminel apartheid qu’applique l’entité sioniste en Palestine occupée depuis la Nekba de 1947. Les rapports dénonçant cet état de mé(fait) sont innombrables, et plus accablants les uns que les autres. Or, au lieu de taper sur la table, de rappeler à l’ordre cette organisation raciste, génocidaire et expansionniste, le conseil de sécurité de l’ONU a préféré se réfugier derrière les formules obsolètes que je raille et dénonce dans mes cris et écrits depuis plus d’un quart de siècle. A côté de la « profonde préoccupation », il y a comme de juste l’écœurante ritournelle de la « profonde préoccupation ». Il n’y a pas bien longtemps de cela, Naftali Bennett, le premier ministre de l’entité sioniste donnait carte blanche à ses « tueurs à gage » de tirer à vue sur tout ce qui bouge. Femmes, enfants, et bien entendu tendu tout journaliste armé d’une plume objective mais acérée. Les faits sont têtus et accablants aussi. Ils vous interpellent tous autant que vous êtes. Ce génocide du peuple palestinien, mené froidement à vos nez et à vos barbes, ne prendra fin qu’une fois accomplie la « solution finale ». Fallait-il donc que meure Shiereen Abu Akleh pour que l’humanité en prenne conscience enfin ? Même pas. Bien avant cette regrettable mort, il ya eu celle de l’américaine Rachel Corie, froidement écrasée à Ghaza quand cette prison à ciel ouvert ne l’était pas encore. Car, à présent, la mort décime les Palestinien à l’échelle industrielle. Oui, les sionistes commettent en Palestine ce que les Nazis hitlériens avait fait en Europe durant la seconde guerre mondiale. Si le monde n’en prend pas conscience enfin, la mort de notre consœur Shereen Abu Akleh aura été vaine, carrément inutile. N’est que temps que le monde déchire le linceul des mensonges qui lui masquent la vue. Depuis des années, on fait face à un cas d’école de non-assistance à peuple en danger. Repose en paix chère Abu Akleh. Ton sacrifice ultime n’aura pas été vain. Je peine à le croire, mais j’y crois quand même. ..
M.A.