Info La Patrie/ Le conseil de sécurité révise en profondeur son projet de résolution : Le Polisario assène un coup mortel au colonialisme marocain !
Une spectaculaire révolution vient de se produire dans les coulisses du conseil de sécurité de l’ONU. C’est ce que l’on vient d’apprendre en attendant l’annonce de la énième résolution de ce conseil concernant le Sahara Occidental.
C’est, du reste, à la suite de cette révolution subite que l’adoption de ce projet de résolution a été reportée de mercredi jusqu’à ce vendredi.
Le document original en question, dont nous avions obtenu copie, n’était en effet qu’une pâle copie de tous ceux qui l’avaient précédée, se contentant de lieux communs et de formules standards, totalement inadaptées à la dangereuse évolution de la situation, dans la région depuis la reprise du conflit armé, suite à la rupture du cessez-le-feu conclu entre e front Polisario et le Maroc en 1991.
Celui-ci, en investissant la zone tampon d’El Guerguerat, a de facto ramené ce dossier aux devants des préoccupations de l’ONU. Impossible, dès lors, de se satisfaire de formules creuses et passe-partout. Les conditions posées par le président sahraoui ont été on ne peut plus claires.
A cela s’ajoute le pavé dans la mare balancé par un membre de la Minurso sur les menaces et affaires de corruption dont se rendent coupable cette instance onusienne en vue de se mettre exclusivement du Maroc. Notre site en avait rendu compte en premier, révélant même que le Sahara Occidental aurait pu devenir indépendant dès 1992 n’était une sorte de faux t usage de faux commis par le secrétaire général de l’ONU de l’époque, et contre l’avis des membres de la Minurso.
Cette fois-ci, la colère d’Alger, cristallisée par la rupture de ses relations avec le Maroc et son refus de prendre part aux tables rondes prévues par Stefan de Mistoura, semblent avoir trouvé écho après de la Russie et de la Chine, tous deux membres permanents du conseil de sécurité.
Ces deux pays qui, d’ordinaire, se contentent de s’abstenir concernant la question du Sahara Occidental, viennent tous deux de taper violemment sur la table, à défaut de la renverser carrément.
La neutralité historique de Washington, depuis toujours « pen holder », avait été remise en cause par Trump et son deal du siècle. La France, ultime soutien à l’entreprise criminelle et colonialiste du Maroc, s’est vue forcée de lâcher du lest, beaucoup de lest, face aux géants russe et chinois. Alger vient indirectement d’écraser la France, lui assenant la seconde défaite humiliante de son histoire après notre glorieuse guerre de libération.
Et, à ceux qui oseraient rétorquer que l’Algérie serait partie prenante dans ce conflit, la réponse est tout aussi simple que directe. L’Algérie soutient par principe les droits des peuples à décider librement et souverainement de leur destin, sans y rechercher le moindre intérêt personnel. Bref, e projet de résolution, révisé selon les exigences de la Russie, et les souhaits du Polisario, consistent dans un premier temps à étendre les prérogatives de la Minurso au respect des droits de l’Homme dans les territoires occupés et les camps de réfugiés cette question, qui rend le Maroc malade de rage, et qui a toujours refusé d’en parler, promet en effet de lui être fatale.
D’autant que la même résolution, sur laquelle nous reviendrons dès qu’elle sera officiellement communiquée par le conseil de sécurité, prévoit également de revenir au processus référendaire, que le Maroc avait tenté de torpiller avec son mort-né plan de large autonomie. La victoire semble être plus proche que jamais pour le peuple sahraoui. Sa souffrance, ses sacrifices et son combat touchent à leur fin… du moins, il fait l’espérer…
Mohamed Abdoun