Injustice sociale et finances en berne : Le Maroc au bord de l’implosion
Aujourd’hui, et plus que jamais, le Maroc mérite son statut de royaume des paradoxes, dans lequel des richesses insolentes côtoient une pauvreté prégnante et endémique. C’est la traduction sur le terrain d’une injustice sociale accentuée jusqu’à l’outrance par un roi jouisseur et vénal que d’aucuns tentaient de présenter en tant que « roi des pauvres » au tout début de son mandat.
Aujourd’hui, trente ans de règne plus tard, le Maroc, désormais au bord de la ruine financière et économique, a accumulé d »incommensurables richesses, entre les mans d’une poignée de privilégiés, sur fond d’une misère absolument indescriptible. C’est le site « Journées mondiales » qui en dresse l’accablant constat.
Constat auquel il faut ajouter le fait que le Maroc est le pays le plus endetté auprès des institutions financières internationales. Ce choix stratégique délibéré tend à prouver que les gens du Makhzen hypothèquent l’avenir de leur propre royaume au service d’intérêts étroits et égoïstes. Pour preuve, l’égoïsme exacerbé rend aveugle, et fausse les jugements.
« Depuis son accession au trône en 1999, le roi Mohammed VI a engagé le Maroc dans une politique de grands travaux et de modernisation économique. Mais derrière cette success story se cachent de profondes inégalités, qui ne cessent de se creuser entre une monarchie prospère et une population qui peine à sortir de la pauvreté. Décryptage d’un pays où cohabitent misère et opulence », assène le rapport. Celui-ci confirme ce que nous n’avons de cesse d’écrire depuis des années. A savoir, que le règne de Mohamed VI se cache derrière le vernis de trompeuses apparences.
« En 2021, la fortune personnelle du roi Mohammed VI était estimée à 2,5 milliards de dollars par le magazine Forbes, faisant de lui le 7ème monarque le plus riche du monde. Une success story fulgurante quand on sait qu’il y a 20 ans, son patrimoine ne dépassait pas les 500 millions de dollars.
Le secret de cette réussite ? Une mainmise de plus en plus forte sur l’économie du pays, à travers un empire tentaculaire tissé par les holdings royales dans tous les secteurs clés : agroalimentaire, grande distribution, immobilier, mines, finance. » Ces choix égoïstes et vénaux transforment en enfer la vie de l’écrasante majorité des sujets marocains, alors qu’une minorité de parvenus se vautre dans une outrageante et affligeante opulence. « Au-delà des chiffres, c’est un véritable pays à deux vitesses que donnent à voir ces inégalités.
D’un côté, les quartiers huppés de Rabat ou Casablanca, leurs villas luxueuses, leurs centres commerciaux rutilants et leurs voitures de sport. De l’autre, les bidonvilles qui s’accrochent aux périphéries des grandes villes, les régions rurales oubliées du développement, sans accès à l’eau, à l’électricité ou aux routes goudronnées. »
Indignant contrastes entre richesse et pauvretés
En clair, Mohamed VI, avec la complicité directe et active de sa proche famille, confond entre sa richesse personnelle et les ressources marocaines et sahraouies, dont il a entrepris une rapine systématique.
Pour preuve, « pendant que la monarchie s’enrichit, une large part de la population s’enfonce dans la pauvreté. Selon un rapport du Haut-commissariat au Plan publié en avril 2021, les 20% de Marocains les plus riches captent à eux seuls plus de la moitié des revenus du pays. À l’inverse, les 20% les plus pauvres doivent se contenter de 5,6% du gâteau national. Un cinquième des plus aisés gagne ainsi en moyenne 10 fois plus que les 20% situés en bas de l’échelle.
Un écart « socialement intolérable », estiment les experts ». Mohamed VI, avec sa flotte de plus de 500 voitures de luxe et de collection, et son train de vie insultant pour le commun des Marocains, n se prive absolument de rien.
« Un contraste saisissant qu’illustre le train de vie fastueux de la monarchie. Avec une liste civile de 40 000 dollars par mois, un budget « fonctionnement du Palais » deux fois supérieur à celui de l’Élysée et pas moins de 12 palais royaux à entretenir pour 1 million de dollars par jour, le roi Mohammed VI et sa cour ne se refusent rien. Quand dans le même temps 5 millions de ses sujets survivent avec moins d’1 euro par jour ».
Il ne s’agit rien moins que d’u cas typique d’injustice sociale, poussée jusqu’à la caricature. « Ces inégalités abyssales se reflètent dans l’accès à des droits aussi essentiels que l’éducation ou la santé ». si l’on ajoute à cet accablant constat socioéconomique le deal du siècle makhzenien et sa trahison de la cause palestinienne, il devient loisible de prédire sans le moindre risque de se tromper la fin imminente de ce régime belliqueux et expansionniste.
Ali Oussi