Le Maroc et l’entité sioniste vont ouvrir réciproquement des ambassades : qui se ressemblent…
L’entité sioniste et le Maroc ont convenu d’ouvrir réciproquement des ambassades dans «quelques mois», a annoncé jeudi le chef de la diplomatie sioniste au terme de sa première visite dans le royaume depuis la normalisation des relations entre les deux pays. «Ce matin avec le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, nous avons décidé l’ouverture d’ambassades à Al Qods et au Maroc dans quelques mois», a déclaré Yaïr Lapid lors d’une conférence de presse à Casablanca.
Le Maroc a été le quatrième pays arabe – après les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan – à avoir normalisé ses relations avec l’entité sioniste en 2020 sous l’impulsion des États-Unis, en contrepartie d’une reconnaissance par Trump de sa prétendue «souveraineté» sur le territoire disputé du Sahara occidental. Lapid a salué, à nouveau, les accords de normalisation avec des pays arabes, en indiquant que d’autres pays suivraient cette voie, sans les citer, et a annoncé l’ouverture prochaine d’une ambassade de l’entité sioniste au Bahreïn. Sur la question israélo-palestinienne, il a hypocritement réaffirmé être favorable à la création de deux États pour résoudre le conflit, mais «ne voit pas actuellement de possibilité d’avancer sur cette voie avec les actuels dirigeants palestiniens et la structure de l’exécutif sioniste».
Bourita a, lui, indiqué avoir évoqué mercredi le conflit israélo-palestinien avec son homologue israélien, soulignant la nécessité de «reprendre les négociations» pour «parvenir à une solution sur la base de deux États». Bourita, en disant cela, tente de justifier sa trahison et de se donner bonne conscience. Les Palestiniens avaient dénoncé à raison les accords de normalisation entre l’entité sioniste et des pays arabes, qualifiés de «trahison». Les États-Unis ont félicité le «Maroc et l’entité sioniste pour la réouverture du bureau de liaison israélien à Rabat», a écrit le secrétaire d’État américain, Antony Blinken ce jeudi 12 août. “Je remercie le roi Mohammed VI pour son audace et sa vision. Nous travaillerons avec son équipe pour créer une coopération économique, touristique et culturelle qui reflète la profonde relation historique entre le Maroc et Israël.” C’est en ces termes que le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, a résumé la visée de sa première visite officielle au Maroc, sept mois après la normalisation des relations entre Rabat et l’État sioniste en cours d’édification en Palestine occupée.il faut savoir, qu’au même moment, la Cour pénale internationale de La Haye envisage d’ouvrir une enquête contre l’entité sioniste au sujet de la démolition des maisons de dizaines de Palestiniens dans le village de Khirbet Humsa dans la vallée du Jourdain.
Une procédure judiciaire provoquée suite à une plainte à l’initiative de l’organisation de défense des droits humains “Combattants pour la paix”, considérant l’expulsion des Palestiniens de leurs foyers sous prétexte que leur village se situe dans une zone d’entrainement militaire est un crime de guerre. Mais Yaïr Lapid ne soufflera mot sur ce sujet à ses interlocuteurs marocains. Et pourtant, il pourrait. Sa majesté serait fortement intéressée par cette pratique expansionniste pour l’appliquer à son tour contre le peuple Sahraoui.
Rafik Bakhtini