Le ministre du secteur est affirmatif : L’agriculture saharienne, « une solution pour assurer l’autosuffisance en céréales »
Dès son indépendance, l’Algérie a placé l’agriculture au cœur des politiques nationales de développement.
L’objectif était double: atteindre l’autosuffisance alimentaire à travers la création d’exploitations agricoles modernes et résorber le chômage par l’attribution des terres prioritairement aux paysans qui n’en possédaient pas.
L’agriculture saharienne, n’est pas en reste. Elle aura d’ailleurs connu en 2021 une profonde mutation, marquée notamment par la création d’un office de développement de l’agriculture saharienne et le lancement du recensement général de l’agriculture.
C’est dire toute l’importance de l’agriculture saharienne, particulièrement dans la sécurité alimentaire en Algérie.
Un défis relevé grâce à des rendements appréciables dans des filières stratégiques, permettant au pays de s’approcher de l’autosuffisance en la matière.
« Assurer la sécurité alimentaire qui relève, encore plus dans le nouveau contexte mondial, de la souveraineté nationale, est au cœur de toutes les instructions du président de la République à chaque Conseil des ministres », rappelle à cet effet le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni.
« L’Algérie est en mesure d’atteindre l’autosuffisance en production de céréales en dépit de la limite hydrique », a-t-il en effet assuré ce dimanche, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale.
Plus explicite, le ministre affirme que l’Algérie dispose de tous les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif, qu’il s’agisse de foncier agricole, des ressources hydriques, des semences, des compétences humaines ou des structures organisationnelles à l’instar de l’Office algérien des céréales ».
« Nous savons depuis toujours que l’Algérie est un pays aride et semi-aride, mais la solution réside dans l’agriculture saharienne », soutien-t-il.
Le ministre vient ainsi répondre aux détracteurs de cette thèse soulignant dans ce sillage tout l’intérêt porté par des investisseurs nationaux, mais également étrangers.
En effet, l’exploitation des terres agricoles sous forme de concessions est désormais possible pour ces investisseurs. Des concessions de quarante ans renouvelables pour des investissements de long terme.
« La solution réside dans l’agriculture saharienne », a insisté Abdelhafid Henni. Optimiste, le ministre de l’Agriculture, table, même sur des niveaux de production à même d’atteindre l’autosuffisance en céréales, en particulier le blé tendre.
Notons dans ce sens, qu’un Office chargé du développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS) a été mis en place par les pouvoirs publics durant l’année 2021, dans la perspective d’assurer la sécurité alimentaire, notamment en matière de cultures stratégiques intensives (céréaliculture, aliment de bétail, maïsiculture,) et encourager l’investissement.
Cet organisme créé C par décret exécutif N 20-265 du 22 septembre 2020 (JO N 57), en application de la décision du Président de la République concernant la mise en place d’un Office de l’agriculture saharienne pour le développement de l’agriculture industrielle (ODAS), a pour mission la facilitation et la promotion de l’investissement agricole et agro-industriel par la mise en valeur des terres sahariennes, la gestion rationnelle du foncier, l’accompagnement des porteurs de projets intégrés et la synergie entre les différentes administrations en lien avec l’investissement agricole (Agriculture, Ressources en eau, Energie, Finances) et lutter contre les contraintes bureaucratiques.
M.M.H