Le président italien attendu en Algérie début novembre
Sergio Mattarella, le président de la République italienne, va effectuer une visite officielle en Algérie les 6 et 7 novembre. C’est ce qu’a révélé, hier mardi, l’ambassadeur d’Algérie à Rome, Ahmed Boutache , dans un entretien accordé à Agenzia Nova.
« La dernière visite d’un président italien en Algérie remonte à 18 ans », a-t-il rappelé. Et d’ajouter, « la visite a été préparée de longue date. Elle donnera un nouvel élan au partenariat bilatéral et ouvrira de nouvelles perspectives de coopération dans tous les secteurs ».
Selon le chef de la mission diplomatique algérienne à Rome, l’Italie peut jouer un rôle principal, notamment en ce qui concerne les projets liés aux hydrocarbures ainsi que dans le secteur des énergies renouvelables.
Interrogé sur le projet de gazoduc transsaharien, qui devrait acheminer du gaz du Nigeria via l’Algérie vers l’Europe, l’ambassadeur algérien a affirmé qu’il serait livré dans un avenir proche. « Il ne fait aucun doute que la coopération entre l’Italie et l’Algérie dans le secteur de l’énergie sera renforcée par ce gazoduc qui sera achevé dans un avenir proche », a-t-il souligné.
Pour ce qui est du volet politique, l’ambassadeur algérien a écarté une probable médiation italienne entre l’Algérie et la France. « Il y a toujours eu des hauts et des bas dans les relations entre la France et l’Algérie. Depuis notre indépendance en 1962, nous avons connu des crises encore plus graves que celle-ci, mais nous avons toujours su trouver des moyens d’aller de l’avant », a déclaré Boutache.
S’agissant du Maroc, le diplomate a tancé le makhzen. Il a espéré, en revanche, que ce dernier « tirerait les leçons et reviendrait à une approche raisonnable et acceptable ». « L’Algérie en a assez des provocations du Maroc », a-t-il tonné. Et de poursuivre, « L’Algérie, qui est par nature et par principe un pays de médiation et d’équilibre, a été contrainte d’interrompre ses relations diplomatiques avec le Maroc »
A ce titre, l’ambassadeur d’Algérie à Rome a déploré les complots ourdis par le Maroc et son nouvel allié moyen-oriental pour « déstabiliser l’Algérie ». « Depuis la normalisation, il est devenu très clair que le Maroc et Israël complotent ensemble pour déstabiliser l’Algérie », a-t-il dénoncé. Et de tempérer, « l’Algérie est parfaitement capable de défendre son territoire, son unité et sa sécurité nationale. Je pense que ces tentatives auxquelles nous assistons ne seront pas couronnées de succès ».
Contrairement aux relations avec la France et le Maroc, l’Algérie et l’Italie entretiennent d’excellents rapports depuis toujours. Ce mercredi, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, entame une visite de travail à Rome à l’invitation de son homologue italien Luigi di Maio.
« A l’invitation de son homologue italien, Luigi di Maio, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, entamera à partir de mercredi une visite de travail à Rome, où il participera les 7 et 8 octobre en cours aux travaux de la 3e réunion ministérielle +Italie-Afrique+ », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Skander Boutaiba