Le président Tebboune : « Importer pour importer n’a plus lieu d’être »
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a accordé un entretien aux représentants de médias nationaux, diffusé ce dimanche soir sur les chaînes algériennes.
Une ribambelle de questions lui a été posée. Parmi elles, figuraient une question sur la surfacturation lors des importations des marchandises et la réforme du secteur bancaire.
« Le changement demande du temps car les banques sont un secteur essentiel. Malgré les changements, il n’a pas encore (bien) avancé notamment pour le secteur (bancaire) public », a-t-il regretté.
Dans ce contexte, le président Tebboune a invité les banques privées à investir en Algérie, notamment dans la finance islamique. Il a également préconisé « l’ouverture des capitaux des banques publiques aux investisseurs privés ».
Pour lui, il faut des banques commerciales au propre du terme. Lesquelles peuvent octroyer des crédits aux opérateurs sans trop de réticences. « Qui va te demander des comptes quand tu octroies un crédit (à un investisseur) et il te rembourse ? », s’est-il interrogé.
En résumé, il est difficile de tout changer en une année, a-t-il affirmé. Car, l’économie est une science humaine qui « aime la liberté ».
Par ailleurs, le président de la République a indiqué que les importations sont mieux contrôlées. « Importer pour importer, c’est fini ! Avant la marchandise importée était payée à la commande. Maintenant, elle l’est à la livraison », a-t-il avancé.
Skander Boutaiba