Les 22 chefs d’Etats africains assassinés au pouvoir par la France « civilisée »
Depuis 1963, vingt-deux (22) présidents africains en exercice ont été assassinés par la France, avec la complicité des services secrets français, le SDECE, la DGSE et la Direction de la surveillance du territoire, les trois bras armés qui se sont servis des valets et traitres africains.
Les historiens ont recensé tous les crimes commis par la France et les ont consignés dans les livres qu’ils ont écrits et publiés, en plus de nombreux documentaires réalisés par des journalistes courageux.
Ces dirigeants africains assassinés par la France, sont :
- SylvanusOlympio, premier président togolais, assassiné le 13 janvier 1963 à Lomé, juste devant l’ambassade américaine, lors du coup d’Etat fomenté par Gnassingbé Eyadema.
- Le deuxième dans la liste est le major-général Johnson Aguiyi-Ironsi, le premier chef d’Etat militaire du Nigeria, assassiné le 29 juillet 1966 par un groupe et d’hommes du Nord du Nigeria.
- Quant au troisième chef d’Etat assassiné, il s’agit d’Abderrachid Ali Shermarke, président de la république de Somalie du 10 juin 1967 au 15 octobre 1969, date à laquelle il a été abattu par son propre garde du corps alors qu’il était en visite dans la ville de Las Anod.
- AbeidAmaniKarume a été président du Zanzibar de 1964 au 7 avril 1972, date de son assassinat par quatre hommes qui lui ont tiré dessus.
- Richard Ratsimandrava est demeuré président de Madagascar pendant 6 jours, du 5 au 11 février 1975, date de son assassinat à Antananarivo, la capitale malgache.
- François Tombalbaye dit Ngarta Tombalbaye est un homme d’Etat tchadien qui est devenu le premier chef de l’Etat tchadien post indépendance. Il a été assassiné le 13 avril 1975 dans des circonstances obscures.
- Le général Murtala Ramat Muhammad a été chef du gouvernement militaire fédéral du Nigéria, du 29 juillet 1975 au 13 février 1976, date de son assassinat.
- Marien N’gouabi a été président du Congo (puis de la République Populaire du Congo) du 31 décembre 1968 à son assassinat, le 18 mars 1977.
- Tafari Benti a été président de la junte militaire en Ethiopie qui avait pris le pouvoir après le renversement de l’empereur Hailé Sélassié, du 28 novembre 1974 au 3 février 1977, date à laquelle il a été assassiné.
- Ali Soilih M’tsaschiwa est un homme politique et ancien président de l’Etat comorien qui a tenu tête à l’hégémonie française et au sinistrement célèbre Bob Dénard. Malheureusement, le mercenaire le renverse et il est assassiné le 13 mai 1978.
- Anouar El-Sadate, très connu des algériens, a été président de l’Etat égyptien de 1970 au 6 octobre 1981, date de son assassinat au Caire.
- Williams Richard Tolbert, Jr a été président de l’Etat du Libéria de 1971 à sa mort, assassiné, en 1980.
- Thomas Sankara est un homme d’Etat anti-impérialiste, révolutionnaire, socialiste, panafricaniste. Il a été chef de l’Etat de la République de Haute-Volta rebaptisée Burkina Faso du 4 aout 1983 au 15 octobre 1987, date à laquelle il a été assassiné à Ouagadougou.
- Ahmed Abdallah Abderamane a été à plusieurs reprises chef de l’Etat comorien. Il est assassiné d’une rafale de pistolet mitrailleur le 26 novembre 1989, en présence de Bob Dénard, avec qui il était pourtant en froid.
- Samuel KanyonDoe est mort assassiné le 9 septembre 1990 à Monrovia. Il a été le premier président autochtone du Libéria depuis son indépendance, élu en 1985, jusqu’à sa mort.
- Mohamed Boudiaf, dont l’histoire est connue de tous les Algériens, a été assassiné le 29 juin 1992, un assassinat qui demeure à ce jour inexpliqué, malgré l’arrestation de l’auteur principal et sa condamnation. Mohamed Boudiaf a été président du Haut Comité d’Etat du 16 janvier 1992 jusqu’au jour de son assassinat.
- Melchior Ndadaye est le premier président démocratiquement élu du Burundi, il est investi le 10 juillet 1993 et ne ‘tint’ que 102 jours au pouvoir puisqu’il a été assassiné lors d’un coup d’Etat, le 21 octobre de la même année.
- Cyprien Ntaryamira, lui aussi n’est resté que pendant une courte durée au pouvoir, juste deux mois, puisqu’il a été élu président du Burundi le 5 février 1994 et a été assassiné le 6 avril 1994 à Kigali.
- Juvénal Habyarimana a été le président du Rwanda de 1973 au 6 avril 1994, lors d’un attentat.
- Ibrahim BaréMainassara, président du Niger de 1996 au 9 avril 1999, date de son assassinat lors d’un coup d’Etat.
- Laurent-Désiré Kabila a été président de la république de la République Démocratique du Congo de mai 1997 à janvier 2001, date de son assassinat.
- Mouammar Khadafi, président et guide libyen, assassiné en 2011 par le CNT français.
Selon des historiens, des analystes, des chercheurs la France est impliquée, preuves à l’appui, dans l’assassinat de ces 22 présidents africains en exercice pour des raisons touchant ses intérêts.
La raison la plus grande, c’est que tous ces présidents ont refusé d’être des marionnettes de l’Etat français et ont voulu sortir du giron de l’hexagone qui pillait les richesses des pays africains sur lesquels il avait une mainmise de manière éhontée.
Les documents, qui foisonnent un peu partout, expliquent la manière dont ont été menés ces assassinats pour lesquels la France a armé des mains de traitres qu’ils ont manipulés par la suite pour continuer le pillage des richesses de ces pays.
Le dernier en date, et vingt-troisième président à avoir été assassiné par la France est le président tchadien Idriss Deby car il a ‘osé’ vouloir voler de ses propres ailes.
L’Histoire retiendra tous ces crimes, demeurés à ce jour impunis malgré les montagnes de preuves qui incriminent aussi bien les politiques que les services spéciaux français. Viendra-t-il le jour où la CPI en convoquerait quelques-uns ? La question demeure posée !
Tahar Mansour