Le régime de Mohamed VI est un ramassis de voyous, de voleurs et de corrupteurs. Contrairement au règne précédent de Hassan II, qui reflétait l’illusion de la « respectabilité », celui de Mohamed VI, désormais aux abois et à l’agonie, ne se donne même la peine de faire semblant. Les gravissimes scandales à répétition que ce régime a vécue ces dernières années lui ont été fatals. Depuis le logiciel espion Pegasus jusqu’à l’Escobar malien, en passant par le Maroc-gate et BFMTV, ainsi que le « deal du siècle » sur font d’agression génocidaire contre Gaza, le Makhzen ne sait désormais où donner de la tête. Comme annoncé précédemment, la justice belge se réveille enfin de sa léthargie, et découvre honteusement que bon nombre de ses dirigeants et élus étaient sous l’emprise du régime corrompu et corrupteur de Mohamed VI. Une réplique musclée s’avérait dès lors indispensable. D’autant que la presse belge, abasourdie par ces cascades de révélations gênantes, accentue la pression sur ses dirigeants et ses magistrats. Comme maintes fois signalé précédemment avec force, la diplomatie marocaine ne peut faire un seul pas sans ses deux béquilles que sont la corruption et le chantage. Au lendemain de la très fouillée enquête de RTBF, signalée ici-même il y a de cela deux-trois jours, la justice et les officiers enquêteurs belges auraient lancé un mandat d’arrêt international à l’endroit d’Aziz Akhanouch et Nacer Bourita, premier ministre et ministre des Affaires étrangères marocain. Le constat est simple : Abderrahim Atmoun, ambassadeur marocain en Pologne, déjà décoré des plus hautes distinctions par le roi Mohamed VI et l’ex-président français Nicolas Sarkozy pour les sombres raisons que l’on devine aisément, a été formellement identifié comme étant le financier de la bande criminelle qui a fait main basse sur le Parlement Européen (PE), en corrompant beaucoup de ses eurodéputés les plus influant. Le Makhzen, qui a déboursé en liquide des centaines de milliers d’euros dans cette opération de corruption à grande échelle. Or, il se trouve que ce dernier n’aurait pu raisonnablement agir sans des ordres venant de sa hiérarchie directe, au demeurant incarnée par Aziz Akhanouch et Nacer Bourita. La délicatesse de cette affaire se mesure à l’aune de la (probable) réaction outrée de Rabat lorsque Bruxelles aurait à annoncer publiquement son double mandat d’arrêt international. D’autant que le soutien israélien dont bénéficie le Maroc depuis son « deal du siècle », lui garantit une totale impunité, et le prémunit de toutes critiques de la part des médias occidentaux. Abderrahim Atmoun a déjà fait l’objet de sanctions financières avec le gel de ses avoirs en France, e trois appartements et d’un hôtel trois étoiles. Avant lui, le chef de la DGED, Yacine Mansouri, a lui aussi fait l’objet d’un mandat d’arrêt international de la par de la justice européenne. Les diplomates-barbouzes marocains ont également été interdits d’accès au siège du Parlement Européen. Et comment un malheur n’arrive que rarement seul, la DEA (agence fédérale US de lutte contre le trafic mondial de drogue, s’intéresse de très près à un vaste réseau mondial de dealers dont le cerveau n’est autre que le chef de cabinet de Mohamed VI Fouad Ali El Himma. Ce dernier a mis au service de son réseau de criminels le réseau marocain de valises diplomatiques ainsi que les avions de la RAM (Royal Air Maroc). Nul doute que c’est enfin le chant du cygne pour le régime belliqueux et expansionniste de Mohamed VI.
El Ghayeb Lamine