Maroc/ Les manœuvres du makhzen continuent : L’islamiste Ahmed Raissouni à la rescousse
Nous ne cesserons jamais de le dire : Le Maroc ne sait plus dissimuler ses envies expansionnistes. Bien au contraire. Il les affiche à outrance.
Le Maroc qui occupe en effet illégalement 80% des territoires du Sahara Occidental voudrait faire de même avec l’Algérie.
En cette année 2022, marquée notamment par une normalisation décriée de toute part, au Royaume le tracé des frontières entre (l’Algérie et le Maroc) est remis sur le tapis par nos voisins de l’Ouest, qui en revendique une bonne partie.
Pour ce faire, le Makhzen fait appel à des…religieux. En effet, sur une vidéo largement relayée par des médias et les réseaux sociaux, l’on voit clairement un Ahmed Raissouni président de la Ligue des Savants sunnites, et membre fondateur du Mouvement de l’unicité et de la réforme (MUR) au Maroc, invité d’une chaîne TV, appeler clairement à « restituer » Tindouf.
« Tous les Marocains sont prêts si jamais il est fait appel à eux à marcher sur Tindouf, comme ils l’ont fait en 1975 lors de la Marche verte sur le Sahara marocain », dit-il en effet. Le ridicule ne tue pas.
Le dit-mufti, aurait eu la sagesse avant de s’engager dans une falsification des faits et de l’Histoire, « consoler » ces mêmes marocains qui font face à une situation sociale des plus précaires.
Le Maroc qui risque grandement d’être confronté à une grave crise alimentaire dans les prochains mois, en raison d’une récolte céréalière jugée catastrophique et des difficultés d’approvisionnement sur le marché international, fait face également à une crise économique aigüe. Tous les voyants sont au rouge.
Au Maroc, alors que Mohamed VI s’offre que du luxe sans compter, ses « sujets », eux, vivent dans précarité extrême.
Un rapport récent de la Banque mondiale, fait ressortir en effet que le Maroc est l’un des pays de la région du Moyen Orient et d’Afrique du Nord qui souffre le plus de pauvreté et de restriction.
Autrement dit : Au lieu de s’en prendre à l’Algérie, fallait-il d’abord se focaliser sur son front interne.
Pour la question de Tindouf, nul Algérien n’est appelé à justifier quoi que ce soit. Les Marocains avaient tenté de « la récupérer » en 1963. L’Histoire est connue de tous.
Toute manœuvre malsaine (y en a beaucoup) de la part de nos voisins de l’Ouest, sera sévèrement punie. Les Marocains doivent se rendre à l’évidence et une bonne fois pour toute, qu’on ne joue pas dans la cour des grands.
«Nous n’avons pas de légions, mais une armée nationale dont les membres ne seront jamais sacrifiés pour de l’argent, comme le font les mercenaires», mettait en garde le président de la République Abdelmadjid Tebboune.
«Nous ne portons atteinte à personne, mais celui qui tentera de nous agresser risque de le regretter», avait-il soutenu.
En 2013, déjà, pour ne rappeler que cet épisode, le secrétaire général du Parti l’Istiqlal, Hamid Chabat, a appelé clairement à mener une guerre contre l’Algérie afin de récupérer les régions de Tindouf et de Béchar. Les années passent, mais elles se ressemblent.
Pour ce qui est de la « Marche noire », les Marocains n’ont pas en être fiers. Elle n’a rien « d’une grande épopée dans l’histoire rayonnante du Maroc ».
Bien au contraire. Elle a donné lieu à une occupation brutale et illégale des territoires du Sahara Occidental.
Le 6 novembre 1975, au petit matin Hassan II, alors roi du Maroc, décide d’occuper un pays voisin, le Sahara occidental. Trente milles (30 000) Marocains entament ainsi, ce qu’ils ont appelé, «La Marche Verte».
Le Coran dans une main, l’emblème rouge frappé d’une étoile au centre dans une autre, ils entament ce qui allait se transformer par la suite en un drame pour le tout peuple sahraoui, pourtant né libre.
C’est le début d’un colonialisme marocain qui s’est illustré depuis, par toute forme de d’exactions, de tortures, d’interdiction de libertés mais surtout de spoliation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental.
Une situation qui perdure au vu et au su de la communauté internationale tout au long de ces de 47 ans……
Pourtant, toutes les résolutions onusiennes, sont claires à ce propos : La question du Sahara Occidental, est une question de décolonisation.
La politique expansionniste du Maroc est basée sur « les allégations et la propagande », à travers « des thèses et des mensonges », assurait dernièrement Mustapha Adib, un militant au sein du Collectif pour la dénonciation de la dictature au Maroc.
La Patrie News