A l’occasion de la journée internationale de la nutrition, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Abdelhamid Hamdani, a révélé que la production locale dans le secteur agricole pèse actuellement environ 25 milliards de dollars américains. Des efforts soutenus doivent être, néanmoins consentis pour qu’il puisse participer à hauteur de 12,4% au produit intérieur brut (PIB) et permettre, en outre, au pays d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Dans la même matinée, son collègue de l’Industrie, Ahmed Zeghdar a affirmé que le segment de l’agroalimentaire, qui constitue 50% de la production industrielle locale, « dépend largement, en réalité, des importations pour couvrir les besoins croissants». Ce qui est incongru tenant compte des objectifs de l’Algérie de s’affranchir de là dépendance dès recettes des hydrocarbures en diversifiant ses sources de revenus en monnaies étrangères et surtout atteindre l’autosuffisance alimentaire complète. « Ce point est inscrit au programme du gouvernement comme une priorité » a souligné le ministre de tutelle. Il a indiqué que son département met en place une série de mécanismes à même de booster l’activité. Parmi les mesures entreprises : institution d’un cadre consultatif institutionnel, concertation au niveau des pôles de concurrence locaux et obligation faite aux producteurs de respecter strictement les normes d’hygiène et de sécurité du produit.
A rappeler que le dernier rapport du Programme d’alimentation mondiale (PAM), une organisation des Nations Unis, l’Algérie est l’unique pays, à l’échelle de l’Afrique, à avoir assuré la sécurité alimentaire de sa population. Elle a enregistre, entre 2018 et 2020 (période de référence pour le rapport), un indice de malnutrition inférieur à 2,5 %. Sur la carte de la propagation de la famine dans le monde, par niveau de gravité et par région géographique notre pays est inclus dans la zone bleue, avec les pays de l’Europe, le Canada, les USA, le Brésil, la Chine, la Russie, l’Australie…
Soulef B.