Mise en place des TPE dans les espaces commerciaux reportée au 31 décembre 2023 : Eclairages d’experts
Les délais de mise en place des moyens de paiement électronique ont été prolongés au niveau des espaces commerciaux jusqu’au 31 décembre 2023, souligne la Loi de finances complémentaire 2022, publié au journal officiel numéro 53.
Il est précisé que les opérateurs économiques doivent mettre à disposition du consommateur des terminaux de paiement électronique pour lui demander, selon sa demande, de payer ses achats à travers son compte postal ou bancaire domicilié, selon les règles, dans banque ou une poste. Joint par nos soins, Pr. Brahim Guendouzi, économiste, indique que depuis 2018, on enregistre des reports de passage à ce paiement numérique. A ses yeux, plusieurs contraintes expliquent ces prolongations des délais dont « la non disponibilité en nombre suffisant de TPE, le manque de connaissance de la part des commerçants qui doivent être sensibilisés ». Aussi, estime Pr. Guendouzi, le gouvernement ne veut pas pénaliser les commerçants ni les consommateurs et compte prendre le temps nécessaire pour généraliser ces paiements. Toutefois, l’économiste recommande une approche graduelle en commençant par la grande distribution. Et précise que la généralisation des TPE va atténuer le recours au paiement en cash er, donc, contribuera à la réduction de l’informel.
De son côté, Boussof Azzeddine, de l’Université Oran, plaide pour l’accélération de l’adoption de ces moyens de paiement électronique en Algérie et contraindre les consommateurs et les commerçants au recours à ces modes de paiement électronique qui, selon lui, « peut donner de bons résultats en matière d’adoption de ces derniers ». S’y ajoute « la simplification des procédures relatives à l’inscription et à la mise en place du commerce électronique pour les commerçants », ainsi que « l’incitation des consommateurs à l’utilisation de l’e-paiement en offrant
des promotions ou en réduisant les frais de transactions électroniques ». Aussi, M. Boussouf, relève la nécessité «d’adapter et mettre à jour régulièrement le cadre juridique et la réglementation du e-commerce et du paiement électronique », et de « mettre en place des organisations dédiées à l’écoute des consommateurs et des commerçants sur les questions et les difficultés liées à l’utilisation du paiement électronique ».
Mohamed Ait S.