Parution du livre « HIRAK et propagande médiatique » en contexte postcolonial aux éditions ANEP, avec une préface d’Ammar Belhimer : Ou la guerre de quatrième génération en marche
Un livre à lire ou à faire lire absolument vient de paraitre sous le titre évocateur et très accrocheur suivant : « Hirak et propagande médiatique », en contexte postcolonial. Ecrit sous la plume de l’anthropologue et chercher universitaire bien connu Yazid Benhounet, le livre, qui lève le voile sur cette guerre de quatrième génération déclenchée contre l’Algérie à la faveur de l’érection du « hirak » en février 2019, cet essai s’appesantit sans doute en détails sur le modus operandi de cette guerre destructrice durant laquelle pourtant aucune balle n’est tirée. Le livre en question, sur lequel nous reviendrons incessamment et en publieront de bonnes feuilles », est également préfacé par le professeur Ammar Behimer, ministre de la Communication. « Le hirak a focalisé l’attention de nombreux médias importants, notamment en France. Les discours portés sur ce sujet, et plus largement sur les événements politiques algériens, n’émergent pas ex-nihilo. Ils s’inscrivent dans des relations d’hégémonie et de domination (coloniales et postcoloniales), qu’ils tentent de prolonger. Ils servent aussi des intérêts économiques et géopolitiques actuels. Décrypter ces discours constitue un préalable pour qui veut comprendre les enjeux et les défis auxquels est confrontée l’Algérie. Cet essai jette un regard critique sur la propagande médiatique visant à déformer la réalité algérienne. Il éclaire en retour l’intérêt porté, par les autorités algériennes, à la guerre de 4ème génération – comprenant la manipulation des médias – destinée à déstabiliser les États qui ne s’inscrivent pas dans les logiques des puissances et lobbys néocoloniaux et impérialistes ». Cette note de présentation explique bie assez la nature du complot ourdi contre l’Algérie, mais aussi et surtout la gravité des menaces qui continuent de peser sur nous. Le chercheur Ahmed Bensaâsada, auteur de plusieurs ouvrages intéressants, dont un sur la presse privée algérienne, avait déjà évoqué cette offensive tout aussi nouvelle que spéciale, avant d’être repris par un général français, ce qui donne encore plus de poids à une telle approche. La printanisation de certains pays arabes ciblés à l’aide du soft power américain a été réalisé par l’intermédiaire de la formation et du réseautage de cyberactivistes « autochtones », c’est-à-dire provenant des pays visés. Ces révoltes qui ont été présentées et vendues comme une « belle saison » se sont avérées n’être que des « régime change » accompagnés de chaos, de destruction et de désolation ». C’est ce qu’écrit en préambule dans son étude ce chercheur très avisé. « Une décennie plus tard, ces ONG sont encore actives, tout particulièrement dans le Hirak algérien ». C’est en effet là que le bât blesse, et qu’il y a lieu de s’inquiéter très sérieusement.
Yazid Ben Hounet est anthropologue, chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique et membre du Laboratoire d’Anthropologie Sociale (CNRS – Collège de France – EHESS). Il est docteur de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (Paris). Ses travaux se situent à l’interstice de l’anthropologie politique et de l’anthropologie du droit, en contexte musulman (Algérie, Soudan, Maroc). Il a à son actif plusieurs ouvrages et articles scientifiques.
Ali Oussi