Pour faits de corruption : Tahar Khaoua condamné à 10 ans de prison ferme
Le verdict a été prononcé ce mercredi matin. Le président du Pôle pénal économique et financier près le Tribunal de Sidi-Mhamed a condamné l’ancien ministre chargé des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua, à dix ans de prison ferme. Le Parquet avait requis 15 ans de réclusion criminelle.
Son fils, Zakaria Khaoua, a écopé d’une peine privative de Liberté d’une durée de quatre années. Les deux hommes sont sommés, en outre, de verser 100 millions de dinars, au Trésor public, au titre de préjudice financier subi. Le tribunal de première instance a ordonné également la saisie de tous les biens mobiliers et immobiliers ainsi que les avoirs bancaires des accusés. L’ancien chef de l’Exécutif de la wilaya de Batna, Mohamed Slamani, a été condamné à trois ans de détention assortis d’une amende fixée à 100 000 dinars, tandis que l’ancien Directeur général de l’agence locale de Batna, de la banque publique CPA s’en est sorti avec une année de prison avec sursis et une amende de 100 000 dinars. Ce dernier est inculpé pour délit de non-dénonciation. Les autres coaccusés ont été acquittés, avec levée de leur contrôle judiciaire.
Pour rappel, les charges retenues contre les principaux inculpés dans ce dossier, en l’occurrence les Khaoua, sont dans cette affaires sont notamment poursuivis po, sont : « trafic d’influence en vue d’obtenir d’indus avantages », « enrichissement illicite », « blanchiment d’argent », « menace de diffamation », « acceptation de chèques de garantie » et « faux témoignages ».
L’ancien membre du gouvernement dirigé par Abdelmalek Sellal (de mai 2015 à avril 2018) a été placé sous mandat de dépôt en juin 2021. Les enquêteurs ont découvert, en amont de leurs investigations, un patrimoine immobilier important au nom de Tahar Khaoua ou ses enfants, ainsi que de dizaines de comptes bancaires et postaux, avec des soldes se chiffrant en milliards de dinars. Cette immense fortune aurait été amassée par la corruption.
S. B.