Presse électronique : Ce « n’est plus un choix de communication, mais une exigence», affirme Mohamed Bouslimani
Encouragée par l’avènement des nouvelles technologies de l’information, la presse électronique se fait petit à petit sa place dans le paysage médiatique algérien.
« La presse électronique n’est plus un choix de communication, mais une exigence imposée par la technologie du numérique », affirme à ce propos le ministre de la Communication Mohamed Bouslimani.
Dans un entretien accordé conjointement à Algérie 54 et Algérie Maintenant, le ministre a rappelé dans ce contexte, que depuis la parution de décret exécutif du 22 novembre 2020 fixant les modalités d’exercice de l’information en ligne, le nombre de sites électroniques enregistrés au ministère de la Communication a dépassé les 120.
« Cependant, ce n’est pas le nombre qui nous intéresse à l’instar des autres formes de médias, mais bien les sites fiables et engagés qui se sont imposés et qui s’imposent à l’heure des grands défis auxquels l’Algérie est confrontée », a soutenu le ministre.
Reconnaissant le fait que presse la électronique soit « confrontée à des difficultés financières » puisque c’est la seule qui ne bénéficie d’aucune aide depuis sa création et ce malgré son impact grandissant sur les réseaux sociaux, Mohamed Bouslimani a salué certains sites qui, « malgré le manque ou pratiquement l’absence de moyens, se sont imposés comme des remparts en défendant les intérêts du pays et continuent à lutter malgré les tentatives de déstabilisation tentées par des sites ennemis et dont ils ont été victimes ».
«Ce devoir national de la défense des principes de souveraineté et de cohésion nationale, dont font preuve, dans l’union et avec responsabilité, les acteurs des médias nationaux, démontre leur haut degré de professionnalisme et leur adhésion indéfectible au renforcement des liens entre le citoyen et ses institutions, ainsi qu’à la préservation des acquis de la nouvelle Algérie, une Algérie forte et prospère», a-t-il dit.
Pour le ministre, la presse électronique et les réseaux sociaux constituent des «armes redoutables» pour faire face aux campagnes de dénigrement et de désinformation, «à visée néocolonialiste, qui se veulent aussi un moyen de pression pour dissuader notre pays à renoncer à ses positions fermes et pérennes en faveur des nobles causes à l’instar de celles des peuples palestinien et sahraoui en quête d’indépendance».
Des «guerres de 4éme génération» qui diffusent «à outrance des fake-news pour manipuler les opinions publiques afin de déstabiliser les sociétés», a soutenu Mohamed Bouslimani, affirmant que c’est ce que «tentent vainement les ennemis de l’Algérie à l’instar du makhzen et ses relais en s’attaquant à notre pays et son institution militaire, distillant de fausses informations, dérangés par nos grandes réalisations, l’union sacrée entre notre peuple et notre armée nationale populaire, notre souveraineté et notre liberté de prise de décisions».
Évoquant l’accompagnement de la presse électronique, Mohamed Bouslimani a fait savoir que son département ministériel a entrepris des démarches pratiques pour faire bénéficier la presse électronique de l’aide nécessaire à l’instar de la presse écrite.
« Cette bouffée d’oxygène devra permettre aux sites sérieux et professionnels de redoubler d’efforts pour poursuivre leur noble mission patriotique de défendre les intérêts suprêmes du pays et valoriser les grandes réalisations de l’Algérie à l’échelle nationale et internationale », affirme encore le ministre.
Pour ce qui est des chantiers de la réforme du secteur, le ministre a fait savoir que le projet de la loi organique relative à l’information ainsi que celui de la loi sur l’activité audiovisuelle ont été finalisés et soumis à un examen d’étude de conformité juridique qui sera suivi par un débat au Parlement.
La prochaine étape, sera consacrée, aux dires du ministre de la Communication, à la préparation et à l’élaboration des deux autres textes de lois, à savoir ceux relatifs à la publicité et au sondage d’opinion, qui sont programmés pour l’année en cours.
M.M.H