Production d’hydrocarbures en eaux profondes : Vers une croissance de 60 % d’ici 2030
Le prestigieux cabinet de conseil en énergie Wood Mackenzie relève que la production pétrolière et gazière issue des gisements situés en eaux profondes pourrait enregistrer une hausse de 60 % d’ici la fin de la décennie.
Les volumes devraient se situer à 10,4 millions de barils équivalents pétrole par jour (bep) en 2022 et dépasser la barre des 17 millions de bep à l’horizon 2030.
Par ailleurs, le rapport indique que l’essentiel sera porté par une liste de huit multinationales, impliquées dans 22 des 25 projets qui seront exécutés en eaux profondes à travers le globe. Il s’agit, entre autres, de Shell, ExxonMobil, TotalEnergies et Petrobras.
Toutefois, cette offensive risque de buter, selon le rapport, sur des contraintes économiques.
En général, seules les meilleures pièces souterraines deviennent commerciales dans l’eau aussi profonde. Les bassins en eau profonde ont donc tendance à être hyper productifs, récupérant d’énormes volumes de pétrole et de gaz à partir de chaque puits.
Cela, explique Mackenzie, se traduit par des rendements économiques élevés et de faibles intensités d’émissions de portée 1 et 2 par rapport à la plupart des autres thèmes liés aux ressources pétrolières et gazières.
Mais il reste encore de la place pour une amélioration des émissions.
Par ailleurs, la même source précise que le rendement moyen des investissements dans sa base de données mondiale de projets de développement en eau profonde est de 24 %, à 60 $US/baril de Brent.
Aussi, Mackenzie précise que l’inflation des coûts continuera de compromettre l’économie du projet, car une utilisation accrue se combine à des prix plus élevés des produits de base. Dans certaines régions, les coûts des forages en eau profonde ont doublé par rapport aux tarifs journaliers de 2021.
Mohamed Ait S