A quelques exceptions, les prix des produits énergétiques, des métaux et des matières premières agricoles devraient reculer en 2023, a estimé la Banque mondiale (BM) dans son rapport « Commodity Markets Outlook ». Les prix de l’énergie, précise l’institution, devraient diminuer de 11% en 2023 après avoir bondi d’environ 60 % en 2022. Le cours moyen du Brent devrait atteindre 92 dollars le baril en 2023, contre une moyenne estimée à 100 dollars sur l’ensemble de l’année 2022, avant de chuter davantage en 2024, à 80 dollars le baril.
S’agissant des prix du gaz naturel européen, le rapport souligne qu’ils devraient passer d’une moyenne de 40 dollars/mmbtu (millions d’unités thermiques britanniques) à en moyenne de 32 dollars/mmbtu en 2023 et 28 dollars/ mmbtu en 2024.
Le ralentissement de la croissance mondiale, la baisse de la demande de gaz naturel dans un contexte de réduction de la consommation au niveau des ménages et du secteur industriel, et la hausse de l’offre pour le charbon sont les principaux facteurs qui devraient tirer les prix de l’énergie vers la baisse.
En dépit de cette décrue prévue, les prix de l’énergie resteront globalement supérieurs de 75% à leur moyenne des cinq dernières années.
Sur un autre registre, la BM estime que les prix des métaux devraient chuter de plus de 15% en moyenne en 2023, avant de se stabiliser en 2024, en raison notamment de la détérioration des perspectives de croissance mondiale et du fléchissement de la demande chinoise.
Le rapport révèle, d’autre part, que les prix des matières premières agricoles devraient refluer de 5% en moyenne l’année prochaine, grâce notamment à une récolte mondiale de blé meilleure que prévu, à la stabilité des approvisionnements sur le marché du riz et à la reprise des exportations de céréales en provenance d’Ukraine.
Mohamed Ait S