Reconnaissance de l’Etat palestinien : Madrid et Dublin font cause commune
Le monde entier retiendra qu’en 2024, année des technologies de pointe, et de la démocratisation de l’internet mobile, l’humanité est en train de vivre son premier massacre de masse, suivi en direct avec le silence complice de presque tous. Presque, car certains voix, dont celle de l’Algérie, s’élèvent pour dénoncer et faire cesser ce carnage. La République d’Irlande et l’Espagne doivent initier un projet commun de reconnaissance de l’état de Palestine, mais également renforcer les pressions afin qu’Israël respecte les « points essentiels » de l’accord d’association qui l’unit à l’Union européenne (UE) « en matière de droits humains et de principes démocratiques ».
Dans une lettre conjointe, envoyée à la commission européenne en février, les deux pays pressaient l’instance d’agir « de manière urgente » pour s’assurer qu’Israël respecte les « points essentiels » de l’accord d’association qui l’unit à l’Union européenne (UE) « en matière de droits humains et de principes démocratiques ».
Pedro Sanchez « sera le premier chef de gouvernement que j’accueillerai dans les bâtiments du gouvernement, et je me réjouis d’avoir l’occasion de discuter avec Pedro de la question de la reconnaissance de l’État de Palestine et de questions plus générales, y compris cette lettre », a souligné Simon Harris, chef de l’Exécutif irlandais. Hier, le responsable s’est entretenu à cet effet avec la présidente de la Commission, Ursula Von der Leyen, afin de soutenir un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et le réexamen de l’accord d’association entre Israël et l’UE.
« Je pense que l’Union européenne doit utiliser tous les leviers à sa disposition (pour protéger le peuple palestinien) ». Josep Borrell, le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, a déjà soumis l’idée de proposer un « débat d’orientation politique » sur l’avenir de l’accord d’association UE-Israël, en vigueur depuis 2000.
Le prochain sommet des ministres des Affaires étrangères de l’UE devrait examiner cette question. Depuis le début de l’offensive d’Israël, plus de 33 000 personnes ont trouvé la mort à Gaza, dont plus de 70 % sont des femmes et des enfants, et la famine s’installe dans le nord de l’enclave, selon USAid, l’agence gouvernementale états-unienne qui relève qu’au moins 200 000 personnes y souffrent d’un manque extrême de nourriture. En attendant, le compteur macabre continue de s’affoler, tan disque le bourreau Netanyahu refuse catégoriquement d’entendre parler de cessez-le-feu.
Wassim Benrabah