Retour sur le rappel à l’ordre lancé par Alger à Madrid : Une raison strictement… arithmétique
La Patrie News avait eu beaucoup de flair en débusquant depuis plusieurs jours les risques de tromperies maroco-espagnoles concernant la destination finale du gaz que notre pays continue de céder à prix sacrifié au régime de Madrid. De fait, la fermeture du GME, gazoduc qui alimentait le royaume ibérique via le Maroc, autorisé à en prélever gracieusement jusqu’à trois milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié en tant que droit de passage. Cette situation nouvelle a été aggravée au Maroc par la flambée des cours du gas oil à cause du conflit ukrainien. une grève des taxieurs et des camionneurs en avait d’abord résulté, manquant emporter le premier ministre, Aziz Akhanouch, coupable d’un conflit d’intérêt pleinement et parfaitement établi. L’arrêt du GME, intervenu le 31 octobre passé, a mis à l’arrêt la plupart des usines et des centrales électriques marocaines, fonctionnant au méthane, à peine une ou deux semaines plus tard, faute de carburant. Le risque était donc grand de voir Madrid détourner une partie de son gaz algérien reçu vers Rabat. Cette légitime supputation avait été largement renforcée lorsque par ministre espagnole de l’Energie, Theresa Ribera, avait annoncé que le flux du GME allait être inversé, et que c’est donc Madrid qui allait désormais se mettre à alimenter Rabat via ce gazoduc. Bien avant cette annonce, déjà, nous écrivions que le Maroc ne disposait pas des structures techniques idoines au port de Tanger ou Casablanca, pouvant lui permettre de recevoir d’importantes quantités de GNL (gaz naturel liquide), ramenés par des méthaniers géants avant de les regazéïfier. La seule solution est donc de faire appel aux infrastructures espagnoles chargée de traiter le GNL acheté par le Maroc avant de le faire circuler vers le Maroc via le GME. Les méthaniers géants sont de véritables forteresses flottantes. Elles ne courent pas les… mers non plus. L’accostage de l’une d’elle dans un port espagnol ne serait certainement pas passé inaperçu. Sachant par ailleurs, et c’est triste de le dire crument ici, que nous avons affaire à des dirigeants indignes de confiance, il était dès lors nécessaire de rappeler à l’ordre Madrid quant à la destination finale du gaz algérien. Une tricherie n’est donc pas exclue. L raison principale de la mise en garde lancée par le PDG de SONATRACH, s’avère être strictement… arithmétique. Après sa sévère mise en garde, garde, elle est en droit de couper séance tenante les vannes et sans autre forme de procès…
Ali Oussi
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