Saïd Ayachi à la Radio Nationale : « Un vent de panique extrême souffle » sur le dispositif maghzenien
Embourbé par de nombreux scandales planétaires, le régime de Mohamed VI est dos au mur.
Rien ne se cache plus à la communauté internationale en effet, quant à la politique d’influence que suit le régime du Makhzen marocain au cœur des institutions européennes, notamment au sein du Sénat français où certains sénateurs sont des cibles privilégiées de Rabat.
« Un vent de panique extrême est en train de souffler sur le dispositif maghzenien», a affirmé à ce propos Saïd Ayachi, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS).
Intervenant ce lundi, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le président du CNASPS explique que cette situation est due « aux multiples échecs et scandales que le Maroc a collectionnés ces dernières années. »
Pour faire un petit inventaire rapide, a-t-il dit, on peut citer l’affaire d’espionnage Pegasus et le scandale Marocgate, le bouillonnement interne sur le plan social, ajoutant à cela « les différentes gifles qu’il a reçues sur le plan diplomatique, notamment à l’échelle africaine ».
Donc, naturellement « c’est un bilan qui ne rassure pas du tout les dirigeants marocains n’augurant rien de bon pour un avenir aussi bien immédiat que lointain », affirme l’intervenant.
Saïd Ayachi, évoque également la question du « Sahara Occidental que le Maroc occupe illégalement et poursuivant une guerre atroce contre les Sahraouis, et ce, sous le regard et le silence de la communauté internationale, sans aucun rappel à l’ordre, sans aucune condamnation, sans aucune sanction de l’occupant marocain », a-t-il déploré.
Le site d’information Off Investigation a pour rappel, consacré une enquête au retentissant scandale de corruption au sein du Parlement européen (PE) dans lequel le Maroc est impliqué, apportant de nouvelles preuves sur les pots-de-vin versés par le Makhzen pour faire passer sous silence son occupation du Sahara occidental depuis 1975 et mieux piller les richesses de ce territoire.
L’enquête, signée Maïlys Khider pour Off Investigation, a affirmé que les ex-eurodéputés Antonio Panzeri et Gilles Pargneaux (le premier en prison, le second dans le viseur des enquêteurs belges), sont depuis des années instrumentalisés par le royaume chérifien pour plaider sa cause sur le Sahara occidental.
S’appuyant sur des témoignages de l’intérieur de l’hémicycle, l’auteure de l’article a rapporté que lors d’une réunion avec Antonio Panzeri en 2015 – alors que celui-ci était membre de la commission des Affaires étrangères et de la sous-commission droits de l’Homme -, un témoin présent note que Panzeri « faisait une différence entre les Sahraouis vivant au Sahara occidental et ceux qui vivent dans les Camps de réfugiés sahraouis».
Y.Y