Scandale Pegasus : L’Espagne engage une “réforme” de ses services de renseignement
Ce scandale, qui a coûté son poste à la cheffe du Centre national du renseignement, a éclaté le mois dernier après la révélation sur la mise sous écoute des téléphones d’indépendantistes catalans, par les services de renseignement espagnols au moyen du logiciel espion israélien Pegasus.
Les services secrets espagnols « paient » les frais de retentissant scandale de l’espionnage, par le logiciel israélien Pegasus, de la ministre de la Défense, Margarita Robles et du Premier ministre Pedro Sánchez.
Ce dernier, a annoncé ce jeudi, « une réforme de la loi régissant le fonctionnement des services de renseignement, afin principalement d’en «renforcer le contrôle judiciaire», à la suite d’un retentissant scandale d’espionnage, rapporte l’AFP.
M. Sanchez a également annoncé l’adoption prochaine d’une nouvelle loi relative aux « informations classifiées », l’actuelle législation datant de 1968, donc du temps de la dictature franquiste. « Il est urgent que la réglementation s’adapte aux principes démocratiques, constitutionnels », a insisté le premier ministre.
« Il s’agit de renforcer les garanties de ce contrôle [judiciaire], mais aussi d’assurer le respect maximal des droits individuels et politiques des personnes », a déclaré le chef du gouvernement de gauche devant la Chambre des députés.
Ce scandale, qui a coûté son poste à la cheffe du Centre national du renseignement (CNI), Paz Esteban, a éclaté en avril après la révélation que les téléphones d’indépendantistes catalans avaient été écoutés par les services de renseignement espagnols au moyen du logiciel espion israélien Pegasus.
Le quotidien El País, avait relevé dans l’une de ses livraisons, que les hackers ont extrait 2,6 gigas de données du téléphone de Pedro Sanchez et neuf mégas de celui de Margarita Robles. Il s’agit de leurs téléphones officiels, mis à leur disposition par l’État, et non privés.
En juillet dernier 2012, le scandale du logiciel Pegasus a été révélé par plusieurs médias sur la base d’un travail mené par Forbidden Stories et Amnesty International, grâce à Citizen Lab de l’université de Toronto, qui ont eu accès à une liste de téléphones espionnés, à travers le monde par ce logiciel mis au point par la société israélienne NSO Group.
Le Maroc, l’un des pays utilisant ce logiciel, a espionné des personnes sur son territoire mais également à l’étranger. L’Algérie figure parmi les pays ciblés par les services marocains à travers ce logiciel.
R.I