Secrétaire général de l’ONU : “L’Afrique est un «berceau de l’espoir….»
Chaque année, la Journée mondiale de l’Afrique est célébrée le 25 mai, commémorant la date de signature des Accords de l’OUA en 1963, qui représente le symbole du combat de tout le continent africain pour la libération, le développement et le progrès économique et social, en plus de la valorisation et l’exploitation de la richesse culturelle africaine.
Pour l’année en cours, malgré de nouveaux défis qui «empêchent le continent de réaliser pleinement son potentiel», l’Afrique est un «berceau de l’espoir», a écrit le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans son message de circonstance.
Cependant, le chef de l’ONU a rappelé qu’il existe «de multiples difficultés qui empêchent l’Afrique de réaliser pleinement son potentiel». Il a cité la pandémie de Covid-19 et ses effets dévastateurs sur les économies africaines ainsi que les changements climatiques, les conflits qui perdurent et une grave crise alimentaire.
Alors que 2022 a été désignée +Année de la nutrition par l’Union africaine+, le secrétaire général de l’organisation onusienne a exhorté le monde à «se montrer solidaire avec tous les Africaines et Africains et unir ses forces pour améliorer la sécurité alimentaire et mettre la nutrition à la portée de toutes et tous».
«Nous devons également redoubler d’efforts pour mettre fin à la pandémie, réformer le système financier mondial, porter un coup d’arrêt aux changements climatiques et faire taire les armes dans tous les conflits», a-t-il ajouté.
En effet, les peuples du continent africain comme dans le reste du monde célèbrent, «la Journée mondiale de l’Afrique» cette année,, dans un contexte exceptionnel, où le système de santé, la sécurité alimentaire ainsi que la paix restent les principaux défis à relever.
En effet, les pays africains notamment ceux de la région subsaharienne sont confrontés aux conséquences du conflit en Ukraine qui a provoqué une flambée des prix et une rareté des produits, alors qu’ils commençaient à peine à remédier aux séquelles sociales et économiques de la Covid-19 et à d’autres problèmes de développement.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), jusqu’à 18 millions de personnes dans la région du Sahel seront confrontées à une insécurité alimentaire sévère au cours des trois prochains mois.
La combinaison de la violence, de l’insécurité, du climat, des conflits, de la Covid, de la pauvreté profonde et des prix alimentaires record exacerbe la malnutrition et pousse des millions de personnes à la limite de la survie.
Le Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique
Parallèlement, dans la poursuite du cycle de conférences lancé depuis 2012 aux Nations unies, un débat sur la place de l’Afrique dans le 21e siècle sera animé vendredi à Genève, autour de «L’Afrique dans la géopolitique internationale : souveraineté et démocratie», lors duquel les intervenants aborderont différents sujets, tels que «L’architecture mondiale pour la préparation, la prévention et la riposte face aux épidémies et pandémies : quel rôle pour l’Afrique?».
Les sujets abordés habituellement lors de cet évènement mettent la lumière sur les efforts des pays africains visant la réalisation des objectifs stratégiques de l’UA, en l’occurrence la décolonisation, le règlement des conflits armés et la préservation de la paix.
De ce fait, il n’est pas sans rappeler que cette journée ne saurait être célébrée sans évoquer la situation au Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique, Etat fondateur et membre actif au sein de l’UA, dont les territoires sont violés par un Etat africain voisin qui, en signant l’acte constitutif de l’UA, s’était engagé à respecter la souveraineté et les frontières de ses membres, ce qu’il n’a pas fait.
La cause sahraouie est revenue en force au-devant de la scène politique internationale après la violation par le Maroc du cessez-le-feu dans la zone tampon d’El-Guerguerat, le 13 novembre 2020, en attaquant des civils sahraouis sans défense et en poussant la partie sahraouie à reprendre la lutte armée pour défendre ses territoires et ses droits violés.
Cette cause a bénéficié d’un grand intérêt à l’échelle mondiale et continentale, en particulier, en ce sens que le dossier du Sahara occidental a été réinscrit à l’agenda du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, après des tentatives marocaines pendant des années de le maintenir uniquement au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU, ce qui a constitué une victoire pour l’organisation continentale qui ne cesse de tenter de résoudre les questions et les crises africaines à son niveau.
R.I