Sur requête de la défense : Les procès d’anciens ministres renvoyés à des audiences ultérieures
Le procès en appel de l’ancien parlementaire BahaEddine Tliba et Skander Ould Abbes, fils de l’ancien ministre de la Santé, programmé aujourd’hui à la Cour d’Alger, a été renvoyé à l’audience du 17 mai prochain. Le magistrat a répondu ainsi favorablement à une requête du collectif de défense. Les deux hommes sont inculpés pour avoir négocié, en contrepartie d’une forte somme d’argent, les premières places dans les listes électorales du FLN pour les législatives de 2017.
Pour les mêmes motifs, le procès en appel des deux anciens ministres de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbes et Saïd Barkat a été reporté, également, au 17 mai. Les deux anciens membres du gouvernement sont poursuivis pour dilapidation de deniers publics, conclusion de marché sen violation de la législation en vigueur et abus de fonction. Ils ont été respectivement condamnés en première instance et en appel à 8 et 4 ans de réclusion criminelle, assortis d’une amende fixée à 10 millions de dinars pour chacun. La Cour suprême a accepté, néanmoins, le pourvoi en cassation interjeté par leurs avocats, d’où le deuxième procès en appel en cours.
Par ailleurs la dixième chambre pénale de la Cour d’appel d’Alger a renvoyé au 24 mai le procès de l’ancienne ministre de l’Industrie et des mines Djamila Tamazirt. Elle a été condamnée, en première instance par le pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger), à 5 ans de prison ferme et une amende de 300.000 dinars. Elle a été rendue coupable de « fausses déclarations de patrimoine », « abus de fonction en vue de l’obtention de privilèges et octroi d’indus avantages aux tiers lors de la conclusion de marchés » et conflit d’intérêt, en sa qualité de directrice du complexe agroalimentaire de Corso, filiale du groupe Eriad, entre 2009 et 2015. Elle a obtenu l’acquittement pour deux autres chefs d’inculpation, soit dilapidation de deniers publics et trafic d’influence. Le mari et le beau-frère de la mise en cause ont écopé de deux ans de prison ferme.
Des procès, programmés en ce jour en session criminelle et section des mineurs, ont été systématiquement reportés à des dates ultérieures en raison de la grève illimitée des robes noires, entamée hier dans l’ensemble des juridictions du pays.
S. B.