Thales aurait vendu à Tel-Aviv 2 millions d’euros de pièces pour ses drones : Complicités de génocide !
Une enquête du média Disclose révèle que le groupe d’armement français Thales aurait vendu à l’industrie de l’armement israélien pour 2 millions d’euros de systèmes d’aide au pilotage pour des drones armés. Les deux modèles sont utilisés contre la population palestinienne depuis près de quinze ans. 2 millions d’euros sur cinq ans. C’est la somme qu’aurait touchée le groupe d’armement français Thales en vendant des systèmes d’aide au pilotage pour des drones armés à l’industrie de l’armement israélien, plus précisément aux groupes Israel Aerospace Industries et Elbit Systems. D’après des informations exclusives dévoilées par une enquête de Disclose le 13 mars, basées sur douze factures émises entre 2018 et 2023, le groupe français aurait vendu à Israël des pièces visant à moderniser ses drones, parmi lesquelles des radios altimètres, des transpondeurs et des radars anticollisions. Parmi les modèles de drones israéliens modernisés avec l’aide de Thalès : le Heron TP, mis en service par l’armée israélienne d’occupation en 2007, « déployé en permanence aux côtés des forces spéciales et de l’infanterie » d’après Disclose, à l’origine des 48 000 morts dont plus de 14 000 enfants, selon l’Unicef, entre le 13 octobre 2023 et le 15 janvier 2025, date du cessez-le-feu sur Gaza. Les contrats dédiés aux drones Heron atteignent, d’après Disclose, 1,2 million d’euros. Des ventes que Thalès confirme, affirmant cependant que ces systèmes aéroportés sont « non-létaux », bien qu’ils « n’en demeurent pas moins indispensables » au fonctionnement d’engins « voués à tuer », rapporte le média. La firme française assure à Disclose « se conformer strictement aux réglementations » et n’avoir livré en Israël « aucun équipement létal ni aucun équipement permettant le fonctionnement d’un système létal depuis le 7 octobre 2023 ». Thales maintient auprès de Disclose que le destinataire final « n’était pas l’armée israélienne », client habituel d’Elbit, mais des pays tiers « ne faisant pas l’objet de sanctions de l’Union européenne ». Une loi de 2017 oblige pourtant le groupe dirigé par Patrice Caine à prévenir les atteintes aux droits humains dans sa chaîne d’approvisionnement.
R.I.