Barrage de la Renaissance : Le Premier ministre soudanais salue les efforts soutenus de la diplomatie algérienne
La Libye, la Tunisie et la crise du barrage de la Renaissance se sont imposées dernièrement en tant que principaux dossiers dans le ballet diplomatique algérien, à travers la tournée effectuée fin juillet dernier, par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, dans plusieurs capitales arabes et africaines, dans le cadre des efforts de l’Algérie pour le règlement pacifique des conflits entre les protagonistes.
La diplomatie algérienne amorçait, en effet, depuis des semaines, «une nouvelle ère» marquée par «une activité intense et une célérité remarquable» en vue de trouver des solutions pacifiques à nombre de crises au niveau régional afin de consolider le rôle diplomatique de l’Algérie aux plans régional et international.
Le rôle de l’Algérie dans le règlement de la crise du barrage de la Renaissance entre les voisins, Égyptiens, Éthiopiens et Soudanais a d’ailleurs été salué à maintes reprises.
« La question sera bientôt résolue de manière définitive dans le cadre de la législation internationale », s’est en effet félicité le président du Conseil des ministres soudanais, Abdallah Hamdok.
Il a dans ce sens, « salué » la disponibilité de l’Algérie, à aider l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie à revenir à une situation de normalité dans les négociations sur le barrage de la renaissance sur le Nil.
« Il n’existe aucune solution (militaire) pour nos différents avec les Éthiopiens », a encore souligné Abdallah Hamdok rappellant dans ce contextes, « les liens historiques, géographiques et culturels », entre les deux pays.
L’initiative algérienne est intervenue après que la crise du barrage de la Renaissance ait atteint un point d’impasse où le Conseil de sécurité de l’ONU a refusé de l’adopter étant une crise régionale d’une part et l’échec de l’Union africaine (UA) à satisfaire les parties en conflit d’autre part.
Construit par Addis-Abeba sur le Nil bleu, le barrage de la Renaissance sera le plus grand barrage hydroélectrique en Afrique.
L’Ethiopie affirme que le projet est vital pour sa croissance économique, tandis que l’Egypte craint l’impact du barrage sur sa part annuelle de l’eau du Nil, estimée à 55,5 milliards de m3. Le Soudan, quant à lui, obtient 18,5 milliards de m3.
« Le devoir de l’Algérie est de faire preuve de disponibilité, de courage, de dévouement afin d’aider ces parties à transcender une situation difficile pour se retrouver dans l’entente dans une situation de normalité qui permet aux trois peuples de bénéficier de cette ressource précieuse d’une manière organisée, transparente et équitable «, avait déclaré le chef de la diplomatie algérienne.
Pari réussi donc, pour la diplomatie algérienne qui retrouve sa place naturelle.
Dans un article intitulé «Une personnalité d’Al-Akhbar.. «Lamamra», dose stimulante pour la diplomatie algérienne», le directeur de la rédaction du journal «Al-Akhbar» a écrit: «Dès son retour à son poste, depuis quelques semaines, à la tête de la diplomatie algérienne au sein de la nouvelle composante du Gouvernement algérien, Ramtane Lamamra n’a pas lésiné sur les efforts pour repositionner, avec force, son pays sur l’échiquier mondial et traiter avec sérieux, à travers une activité intense et une célérité remarquable, un nombre de dossiers impactant le voisinage géographique et la stabilité
Concernant la crise du barrage de la renaissance entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan, le journaliste a rappelé une phrase citée par M. Lamamra qui avait dit que ce dossier «est désormais considéré à l’échelle internationale parmi les questions importantes».
Il a estimé, en outre, que «le mérite qu’il a eu (Lamamra) est de ne pas avoir proposé une médiation algérienne aux trois pays parties à la crise mais de mener une tournée prospective dans les trois capitales concernées, le Caire, Khartoum et Addis Abeba pour s’enquérir de leurs visions et points de vue avant de présenter une feuille de route algérienne de la solution envisagée».
D.A