Diplomate espagnol connaissant bien l’Algérie : Inocencio Arias prévoit le pire pour Madrid
Inocencio Arias est un diplomate chevronné, et un personnage politique de premier plan en Espagne. Des gens qui suivent de près les questions politiques au royaume ibérique, nous expliquent en effet mon que Chencho Arias est le seul à avoir été porte-parole du ministère des Affaires Etrangère avant la transition UCD et plus tard, durant le règne du PSAE. Il a également été conseiller politique à Alger durant les années 1970. Il a même été président du Real ce qui n’est pas peu en Espagne pour un andalou désargenté. Ce prélude pour situer ce personnage incontournable et haut en couleur. Il vient de revenir sur le brusque revirement de Pedro Sanchez, le président du gouvernement espagnol, concernant la question de décolonisation du Sahara Occidental. C’est dire que ce diplomate sait de quoi il parle. Il a en effet forcément raison quand il soutient que l’Algérie, très fidèle en amitié, est en revanche un très mauvais ennemi. C’est dire que la trahison de Sanchez ne va certainement pas rester sans conséquences. Madrid, qui attend des « représailles » algériennes imminents dans le cadre de ses livraisons de gaz, ne pourra sans doute jamais deviner quelles formes pourraient prendre les répliques algériennes. Et de rappeler un épisode Caucase qui s’était produit durant les années 1970, quand Alger était la Mecque des révolutionnaires, et faisait mine de soutenir le mouvement indépendantiste des Iles Canaries, dirigé par Cubillo. « J’imagine que nos entreprises ne seront pas favorisées dans un avenir proche dans l’attribution des contrats, dans les ventes. L’Algérie est un mauvais ennemi. Au sujet du Sahara, il a déjà fait planer le spectre de l’indépendance des îles Canaries dans les années 1970. C’était un adroit enfumage, mais il a absorbé le travail de notre diplomatie de l’époque et a causé des maux de tête au bon ministre Marcelino Oreja, qui a fait plusieurs tournées en Afrique pour démonter les canulars montés par les Algériens ». c’est dire que l’Algérie a plus d’un tour dans son sac, et qu’elle a largement les moyens de ramener Madrid à la raison. Il ya d’ailleurs urgence, sachant qu’il faut à tout pris circonscrire le moindre risque de contagion. La rencontre de Pedro Sanchez avec Mohamed VI prévue demain à Rabat permettre peut-être de cerner un peu mieux les motivations cachées qui poussent le chef de l’Exécutif ibérique à se coucher aussi honteusement devant les gens du Makhzen.
Ali Oussi