Elle cumule les prouesses : l’irrésistible offensive de Sonelgaz
C’est une véritable offensive que mène Sonelgaz. Sans troquer son uniforme de société citoyenne, en dépit des créances s’élevant à coup de plusieurs milliards, la société place la barre très haut, aiguise ses arguments et envisage de se positionner comme investisseur, en matière de portage et de financement des projets d’infrastructures des énergies renouvelables (EnR). Son P-dg, Chaher Boulakhras se dit très confiant. Pour lui, l’investissement s’érige en un fondement du plan de gestion de la société.
A travers ce positionnement qui se veut salutaire, Sonelgaz fera porter les investissements par des sociétés financières comme les assureurs et les fonds d’investissement. Ainsi, l’entreprise verra se multiplier le coefficient de sa contribution à l’effort national, voire à la priorité du Chef de l’Etat et de son staff gouvernemental, de réussir le défi des énergies renouvelables et de la transition énergétique.
Dans son plan régional «Sonelgaz 2035», le groupe se prépare à développer d’importantes capacités de production des EnR. Ce plan se décline sur trois axes : développement des énergies renouvelables, développement à l’international, et amélioration des performances de ses activités. Il est aussi question, comme l’a affirmé M. Boulakhras, de «la poursuite de la croissance, l’amélioration des performances du groupe, le recouvrement de sa santé financière, la maîtrise des coûts, en plus de mener la révolution digitale de Sonelgaz».
L’autre point important de cette démarche consiste en l’engagement de Sonelgaz au développement du capital humain du groupe qui sera basé sur l’équité dans la distribution des tâches et des revenus et la prééminence par la compétence, le mérite et l’exemplarité. Pour Sonelgaz, les défis viennent par avalanches, les réussites aussi. Après la bataille de la production électrique par le Groupe et ses filiales qui a été remportée à travers le territoire national, place maintenant aux Enr. Evoluant sur plusieurs fronts, la Société joue son va-tout pour atteindre des meilleurs taux d’intégration nationale notamment en matière de réalisation de centrales électriques et de fabrication d’équipements.
En dépit de la pandémie Covid-19, Sonelgaz s’est distinguée par un taux de réalisation de 72% des travaux de raccordement d’exploitations agricoles. Aussi, 63% des 1.647 demandes de raccordement des investisseurs sont satisfaites et menées à terme. De plus, 3.000 projets de raccordement en électricité (près de 33.000 foyers) et plus de 1.670 projets de raccordement au gaz (152.000 foyers) ont été réalisés au profit des habitants des zones d’ombres. S’agissant de la saison estivale prochaine, Sonlegaz, confiante, prévoit une puissance maximale appelée, de 16.450 MW et qui pourrait atteindre les 17.300 MW si les températures seront exceptionnellement hautes, au niveau du réseau interconnecté Nord. Le groupe prévoit également la mise en service d’une capacité totale de plus de 3.700 MW de plus en 2021 dont 2.800 MW d’ici cet été.
Sur un autre plan, Sonelgaz, résolument inscrite dans l’effort national, avait mis fin à son monopole en ouvrant son activité de distribution de l’électricité et du gaz à la concurrence par le biais du régime de concession. Dans cette optique, Gharbi Amal Hadjbia et Derbal Abdelkader, universitaires, indiquent que «la concession autant que nouveau mode de gestion de la distribution de l’électricité et du gaz en Algérie, a pour but la modernisation des méthodes de gestion avec l’instauration des relations contractuelles entre le concessionnaire et l’autorité concédante (l’État».
Des objectifs pluriannuels pour l’amélioration de la performance et de la réalisation du service ont été fixés. Avec de nouveaux outils et méthodes de gestion grâce à l’introduction de nouvelles technologies telles que les calls center, les compteurs intelligents, la télé-relève, les universitaires indiquent que «cela permettra une bonne transparence dans le fonctionnement des activités et l’amélioration de la qualité de service fournis aux clients». À cet effet, «l’organisation de la distribution de l’électricité et du gaz se caractérise par la décentralisation des activités et l’autonomie de ses unités dans leur gestion.
Maya Merzouk