En activité depuis prés d’un demi-siècle : Kahrif, synonyme de persévération
Depuis sa naissance à ce jour, la société de Travaux d’Electrification « Kahrif » a bâti sa réputation sur sa capacité dans la construction des réseaux de distribution d’énergie électrique et devient le leader incontestable dans ce domaine d’activités.
Filiale à 100% du Groupe Sonelgaz depuis 2006, Kahrif est une des plus importantes entreprises dans l’activité de construction des réseaux électriques clés en main avec un chiffre d’affaires qui dépasse les 12 milliards de dinars par an.
Dans ce cadre, il y a lieu de rappeler que Kahrif dispose de capacités importantes en matière d’études et de réalisation qui lui permettent de s’adapter facilement et concrètement à toute demande de service qui lui serait faite en matière de construction de réseaux de distribution et de transport d’énergie électrique.
Elle est aussi spécialisée dans l’éclairage public et la fabrication d’armement des lignes MT pour ses besoins propres. Forte de cette compétence avérée, Kahrif a retenu les segments suivants pour la diversification de son activité :
L’étude et la réalisation en EPC des réseaux de distribution aérien et souterrain (BTA et HTA)
L’étude et la réalisation des réseaux de transport d’électricité aérien et souterrain (HTB : 60/ 220 Kv)
L’étude et la réalisation des postes électriques HTB/ HTA/ BTA (génie-civil et montage des équipements).
La réalisation des réseaux d’éclairage public (conventionnel et photovoltaïque)
L’entreprise possède aussi une solide expérience dans les études et la réalisation des lignes THT 400 KV et de câbles souterrains 220 et 60 KV. Elle a aussi procédé à la réalisation du génie-civil et de montage d’équipements de plusieurs grands projets de postes électriques 60/30 KV.
En activité depuis 1974 date de sa création, Kahrif s’est forgée une solide réputation dans son domaine d’intervention.
Kahrif participe ainsi, à l’électrification du territoire national grâce à « ses capacités de réalisation lignes et postes, en plus du maintien en activité du réseau électrique de Sonelgaz «,
De l’avis même de ses partenaires, l’entreprise s’est en effet, positionnée en force dans le segment de construction des réseaux électriques clés en main et est capable de s’adapter très facilement à toutes les demandes qui lui seront faites par l’ensemble de ses clients, en proposant d’ailleurs des compétences avérées qui se trouvent sur l’ensemble du territoire algérien, alliant savoir-faire, rapidité et fiabilité.
« Grâce à son expérience et à ses ressources humaine et matérielle, Kahrif dispose d’un savoir-faire très important dans les études et la réalisation de réseaux de distribution et d’électrification », se félicite Khelifa Derras, directeur technico-commercial P/I (DTC) à la Direction Générale de Kahrif.
La DTC fait partie des autres directions centrales rattachée directement à la DG de l’entreprise.
Pour les directions régionales, « elles des unités opérationnelles de production qui s’occupent de la réalisation des projets » avec un suivi de la DTC, nous explique encore notre interlocuteur.
« Kahrif est une exception dans son organisation, typique par rapport aux autres filiales. Kahrif est mieux implantée avec cinq directions régionales, à Dar El Beida (Alger), à Sétif, à Constantine, à Touggourt et une cinquième à Oran. Chaque direction régionale a plusieurs projets implantés sur la région qu’elle gère et qui englobe une, deux ou même trois wilayas et plus «, affirmait dans une déclaration à La Patrie News, le PDG de l’entreprise, Mohamed Salah Kouache.
La DTC a pour missions, selon son premier responsable le suivi de tous les projets en cours de réalisation par les différentes directions régionales à travers les unités opérationnelles de production.
Autrement dit, les « objectifs » tracés pour chaque région, et ce sur orientations du PDG de l’entreprise.
« La DTC est là, également pour répondre aux différentes contraintes soulevées par nos différentes directions régionales en matière de réalisation des projets », a encore précisé Khelifa Derras.
Par contraintes, il veut dire généralement les oppositions. Cela retarde énormément la réalisation des projets et leur livraison selon le planning tracé.
« Kahrif dispose de tous les moyens humains et matériels lui permettant de réaliser, et sans exagération aucune, jusqu’à 120% de ses objectifs. Malheureusement, « Nous sommes confrontés à un problème de taille et exogène à l’entreprise comme au Groupe Soenlgaz : Les oppositions. C’est le cas notamment de beaucoup de projet de réalisation des lignes en haute tension. Dans ce cas précis, tout est mis en œuvre afin d’apporter les solutions adéquates et de relancer les chantiers. Il y va de la réputation de Kahrif qu’il faut défendre », affirme notre interlocuteur.
Le même responsable a, dans ce sens, rappelé que Kahrif réalise aussi pour le compte de clients en-dehors de Sonelgaz, à l’instar de Sonatrach avec laquelle la société réalise des projets directement pour le compte de ses infrastructures et accompagne également l’ANESRIF dans la réalisation de ses infrastructures à travers le territoire national, et a assuré qu’en dépit de tous les obstacles rencontrés, l’entreprise a pu réaliser jusqu’à fin août dernier, 70% de ses objectifs pour l’année en cours. La persévérance paie. La maîtrise aussi.
Ressources humaine : Clé de réussite
Opérant notamment pour le compte du Gestionnaire du Réseau de Transport de l’Electricité, (GRTE), filiale du Groupe SONELGAZ, qui est son « principal client », KAHRIF s’efforce non seulement à « répondre présent » mais aussi à exécuter les travaux selon les « normes qu’exige la nature de cette activité ».
Pour ce faire, comme c’est d’ailleurs la devise de tout le Groupe Sonelgaz qui a fait de la formation de ses effectifs, une des « priorités », la force de frappe pour l’entreprise, est sans nul doute, son personnel hautement qualifié, possédant une longue expérience, à charge de la concrétisation d’importants projets pour la réalisation d’infrastructures complexes avec des solutions techniques adéquates.
« Au sein de KAHRIF, une importance accrue est accordée à la ressource humine, particulièrement le volet formation », nous assure REZKI Mohammed, directeur des ressources humaine (DRH) à la DG de KAHRIF.
Relevant que les recrutements se font selon les besoins exprimés par les Directions Centrales et les Directions Régionales (Directions opérationnelles) en nombre et en qualité dans les délais requis
Cela se fait selon des prévisions bien précises (budget de l’exercice) établies en fonction de notre plan de charge à seulement quelques exceptions près pour le personnel de production, notamment, quand des projets surgissent en plein exercice.
La composante humaine de la société KAHRIF est estimée à quelques 3500 employés, toutes catégories professionnelles confondues, dont 85% du personnel chantier.
« Notre souci réside dans le recrutement des profils en relation avec notre métier de base, notamment le personnel de production tels que les ouvriers spécialisés, les monteurs de ligne, les câbliers et les câbleurs que les Universités et les Centres de Formation Professionnelle ne forment pas.
C’est pourquoi des formations spécialisées sont assurées, principalement, au niveau des centres de formation de l’IFEG (ETB-Blida, CBA- Ben Aknoun et Ain M’Lila).
L’Institut de Formation en Électricité et Gaz IFEG-Spa, sis à Ben Aknoun (Alger), a été créé en 2007 dans le cadre de la filialisation des activités de la Sonelgaz, l’IFEG devient ainsi l’instrument de mise en œuvre de la politique du Groupe Sonelgaz en matière d’acquisition, de production, de maintien et de développement des compétences de sa ressource humaine.
Au sein de KAHRIF, également le savoir-faire « est transmis par les aînés ». « Certains de nos employés comptabilisent plus d’une vingtaine d’années d’ancienneté et justifient d’un capital expérience digne d’intérêt, notamment, dans le domaine des réalisations. A force que les «anciens et les nouveaux », se côtoient c’est ce savoir-faire qui est transmis », affirme encore notre interlocuteur.
Pour les cadres et les ingénieurs « issus » tous de l’université algérienne, des formations dans le domaine technique et gestion, sont également dispensées, selon « un plan établi au préalable » par la direction générale de KAHRIF.
« Un montant de huit à dix millions de dinars est déboursé annuellement pour la formation », révèle le DRH, comme pour résumer toute « l’importance accordée à la formation des effectifs au sein de la société KAHRIF ».
Variant entre des « formations professionnelles spécialisées (FPS) et le perfectionnement (PP) d’une à trente semaines», elles concernent entre 400 à 500 agents par an.
Grâce à cette ressource humaine de haute maitrise et à des moyens matériels conséquents, KAHRIF est arrivée à des capacités de réalisation très importantes qui avoisinent :
- 2500 km/an de lignes moyenne et basse tension.
- 400 km/an en lignes haute et très haute tension.
- 5 postes HT 60/30, 60/10 et 220/60 KV.
- 1000 postes de transformation MT/BT, aérien et en cabines.
- 30 000 branchements.
- 250 km d’éclairage public.
Jusqu’au moindre « boulon »
La fonction logistique dans l’entreprise assume, selon Larousse, 3 missions : la définition des stratégies d’approvisionnement, de production et de distribution, la gestion des flux de marchandises et d’information, l’évaluation, la maîtrise et le contrôle des coûts.
Au sein de Kahrif, toute une direction lui est dédiée. Pour deux fonctions différentes et complémentaires il s’agit de la fonction Achats et gestion des stocks et la fonction logistique et infrastructures.
Issue de la « fusion absorption » de l’ancienne direction des équipements et maintenance et la direction des achats et des stocks, opérée récemment dans le cadre de la réorganisation de Kahrif, la DAL et chargée selon son premier responsable, Djamel SATTA, d’assurer en approvisionnement les différentes directions régionales (opérationnelles) en équipement, matériaux et matériel nécessaires pour la réalisation des projets y compris en matériel spécifique tels que les treuils, les dérouleurs de câbles « indispensables » vu la nature et la « complexité » des tâches des ouvriers de Kahrif.
« C’est également la DAL qui assure l’achat et la fourniture aux unités de tout ce qui est engins, parc roulant et équipements de protection aux effectifs de Kahrif répartis sur les différents chantiers en cours de réalisation », assure encore notre interlocuteur notant que « tous les ouvrages se font mécaniquement ». Autrement dit, pas question de mettre le physique des ouvriers « à rude épreuve ».
« Aucun détail n’est omis. Nous sommes, chacun à son niveau, appelés à assurer le bon fonctionnement de nos projets », a-t-il ajouté.
Il s’agit aussi de répondre aux besoins des directions régionales en matériel, équipements et infrastructures, les achats se font comme c’est le cas au sein du Groupe Sonelgaz, dans le respect total de la règlementation en vigueur ».
S’agissant des infrastructures, la DAL assure la fonction de la gestion et du suivi de l’ensemble du patrimoine mobilier et immobilier de la société KAHRIF.
A cet effet, un « plan d’investissement » est établi annuellement dans le budget de la société portant notamment sur la réhabilitation et la prise en charge des besoins exprimés au niveau de l’ensemble des bases de vie de l’entreprise réparties sur tout le territoire national, et aussi sur les nouveaux besoins en équipements et outillages nécessaires pour la réalisation de projets.
D’ailleurs, des montants dépassant les 2 milliards de dinars ont été consentis durant les trois derniers exercices pour la rénovation du parc roulant existant, l’acquisition d’un nouveau parc roulant et la dotation des équipes en outillages spécifiques.
« On a recours également à des locations pour assurer un hébergement à nos équipes dans les localités où nous avons des projets à réaliser », assure Djamel SATTA. Pour la restauration, les frais sont versés directement aux employés.
Une entreprise, des mutations
Faisant partie des cinq filiales de Sonelgaz, spécialisées dans les travaux (Kahrakib, Kanaghaz, Inerga, Etterkib et Amc) depuis 1983, Kahrif est devenue l’une des plus importantes entreprises dans le segment des réalisations des réseaux électriques en clés en main.
Tout au long de ces longues années d’existence, des « générations » entières sont passées par là ». Bon nombre de ses personnels ayant forgé sa réputation, ne sont plus parmi nous, alors que d’autres sont partis en retraites.
Djamel SATTA, lui, se souvient parfaitement de ses « trente-trois ans de service » au sein de l’entreprise. « Depuis la création de cette entité dépendant de Sonelgaz en obéissait à l’impératif d’une électrification totale de l’Algérie, Kahrif a sillonné toute le pays. D’Est en Ouest, du Nord jusqu’au fin fond du désert, nos équipes ont relevé plus d’un défi, afin d’éclairer les longues nuits des Algériens et de ramener de l’électricité au moindre recoin », s’est-il félicité.
Et parlant de « défi », Kahrif, était l’une des rares entreprises de travaux d’électrification « à avoir bravé l’interdit » durant les années de terrorisme en continuant à exercer dans des endroits isolés, dans nos montagnes et ravins « côtoyant ainsi le danger ».
La paix retrouvée, Kahrif, s’est « résolument tournée vers l’avenir ». « Grâce à l’avènement de la nouvelle République algérienne, nous avons découvert qu’il y a des régions qui ne sont pas encore électrifiées ni alimentées en gaz naturel, et notre défi, avec le groupe Sonelgaz, est d’électrifier ces régions le plus vite possible, ceci dans le cadre des instructions du président de la république concernant les zones d’ombres «, nous expliquait son PDG Mohamed Salah Kouache.
Plus généralement, l’entreprise Kahrif aura à contribuer à l’électrification du pays et au développement des infrastructures énergétiques, à maintenir et à préserver le réseau électrique de Sonelgaz, à pérenniser sa position de leader dans son métier de base. Il lui faudra aussi améliorer la veille commerciale par la maitrise des charges en plus de la prospection d’un plan de charges hors groupe et l’amélioration de la gestion des délais de réalisation.
La sécurité, une priorité
Avec l’évolution du contexte et des enjeux liés à la problématique HSE, le top management de Sonelgaz a lancé une nouvelle réflexion pour redéfinir la place de cette fonction au sein du Groupe.
Au sein de Kahrif, l’engagement de l’entreprise, « est d‘assurer à ses clients des prestations répondant à leurs attentes et sa volonté d’accroître de façon continue l’efficacité de son organisation s’appuient sur la mise en œuvre d‘une démarche de progrès permanent fondée sur les principes de Qualité, d’Hygiène, de Sécurité, de Santé et d’Environnement (QHSE) ».
« La sécurité sous tous ses volets est un axe capital au sein de Kahrif », nous assure Mme Oum Saad Benbouabdellah, assistante QHSE à la DG de l’entreprise. Kahrif est d’ailleurs certifiée ISO 9001 depuis 2015 et renouvelée en novembre 2020. « Des démarches sont également entamées pour la certification ISO 45001 », affirme encore la même responsable.
Relevant que 22 accidents dont un mortel, ont été enregistrés durant le premier trimestre de l’année en cours, vu la nature des tâches des employés, Mme Benbouabdellah a fait savoir que l’objectif « recherché » est de réduire au maximum ce nombre, pourquoi pas atteindre « zéro accident ».
F.H