En visite à Moscou : Macron humilié par Poutine
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont échangé de longues heures sur la situation ukrainienne ce lundi 7 février.
Au-delà de cet entretien long de cinq heures, une image en est ressortie: celle des deux chefs d’Etats installés de part et d’autre d’une longue table en marbre blanc.
Le président français Emmanuel Macron qui s’est rendu lundi 07 février à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine afin de tenter de désamorcer la crise ukrainienne, n’oubliera pas de sitôt, ce que l’on peut appeler un accueil des moins chaleureux.
Déjà, personne n’attendait le président français à l’aéroport et lorsqu’il est arrivé au Kremlin, son homologue russe l’a salué de loin avant de le faire asseoir à une extrémité d’une très (très) longue table.
Poutine a même envoyé les traducteurs en cabine, enjoignant Emmanuel Macron d’utiliser le casque. Non seulement. Beaucoup y ont vu une humiliation. Elle en est.
Un épisode qui nous rappelle un certain 7 juin 2007. Ce jour-là, Nicolas Sarkozy alors président français, se rend en Allemagne pour assister au G8.
Il profite de l’occasion pour y rencontrer son homologue russe, Vladimir Poutine, en tête-à-tête.
Lors de la conférence de presse qui avait suivi, Nicolas Sarkozy était apparu bizarre, tout sourire, nerveux, instable… Une attitude qui avait fait rire à l’époque puisque le président français semblait ivre. « Ils n’ont pas bu que de l’eau », soulignait même un journaliste belge.
Mais voilà : Nicolas Sarkozy n’avait pas bu. Dans un documentaire diffusé en 2016, Le Mystère Poutine, le journaliste Nicolas Hénin dévoilait les coulisses de ce moment, très très loin de l’esprit festif perçu.
« Nicolas Sarkozy, très sûr de lui, commence à dire : “Avec moi, on va parler de tous les sujets qui fâchent ” » Le président français commence alors à parler de la Tchétchénie et ses centaines de morts, de l’assassinat en 2006 à Moscou de la journaliste Anna Politkovskaïa…
Puis après un long silence gênant, Vladimir Poutine avait répondu : « C’est bon, tu as fini là ? Alors maintenant de deux choses l’une : ou bien tu continues sur ce ton et je t’écrase, ou alors tu arrêtes de parler comme ça et tu verras, je peux faire de toi le roi de l’Europe.»
Quelques instants après, le président français était propulsé devant les caméras pour la conférence de presse. Nicolas Sarkozy ne s’était pas encore remis de l’attaque. Il bafouillait. Il cherchait ses mots. Il était simplement K.-O. debout
Y.Y