Humeur
Bienvenue à l’école de… la vie !
Par Mohamed Abdoun
Une image, dit-on, peut s’avérer plus parlante et plus expressive que beaucoup de mots. Que tous les mots du vocabulaire humain depuis l’invention par l’Homme du langage et de l’écriture. on y voit, par exemple, la mère de la petite Liyane, Chaher, onze ans à peine, cruellement ravie aux siens par le raid criminel sioniste, qui avait fait plus d’une soixantaine de morts, dont cinq enfants. liyane, cette année, ne rentrera pas à l’école. C’est sa mère qui la remplace sur son petit banc de classe. Regard perdu, et tourné vers l’infini, elle ne sait que dire, ni que faire en ce jour spécieux. Le temps déborde, se hasarderait Eluard. Ici, c’est l’antichambre du monde. Une sorte de boudoir intemporel, dedans lequel patient ingénument la mort. Ici, en Palestine, chaque enfant qui nait porte au-dessus de sa tête le tragique dessein de sa non-vie. Inconsolable, sa meilleure copine, chiale comme une madeleine. à tout jamais, le rire cristallin de Liyane s’est éteint. Il ne viendra plus lézarder la voûte des cieux. Autiste, la conscience du monde n’entend, ni ne voit rien, ni personne. Circulez ! Circulez ! Prenez tous ticket vers l’irrémédiable traversée du Styx. C’est l’entité sioniste qui régale. Ne regarde même pas à la dépense. à la défonce non plus. qui déteste bien, châtie aussi très bien. La césure est plus que parfaite. Rythmée, benoitement psalmodiée, et sacrément, “massacrément” consommée. Un bon Palestinien est toujours et encore un Palestinien mort. Parole de Benny Gantz, ministre de la Défense sioniste, et ami intime des dirigeants marocains. Ici, c’est l’école de la vie. La rentrée de classes s’y fait à marche forcée. Jusqu’à ce que mort (et remords) s’en suivent. Repose en paix petite. Courage à ta maman. Et à ton peuple martyr aussi…
M.A.