Il faisait partie des migrants massacrés par les bourreaux de Mohamed VI : Meyassar Abdelkrim a eu sa sépulture !
La centaine de victimes du massacre de masse commis par le régime marocain contre les migrants africains ont été enterrés à la hâte. Et pour cause ! Ne pas en révéler le nombre effrayant. Une centaine au moins. Au contraire des 23 avoués par les bourreaux du Makhzen. Il est possible au moins de donner un nom à l’une de ces nombreuses victimes. « Malgré ses blessures graves, Meyassar Abdelkrim jeune soudanais a été refoulé vers une zone désertique le vendredi noir à Nador pour mourir dans l’indifférence et enterré hier à Rabat. Le bilan s’alourdit devant des politiques migratoires qui continuent de tuer. c’est ce qu’a tweeté l’association de défense des droits de l’Homme. La preuve imagée y est. Combien de malheureux migrants se trouvent dans cette même situation d’extrême détresse ? Sans doute des dizaines ou des centaines de milliers. Meyassar Abdelkrim n’est en effet pas un cas isolé. Face à Rabat, qui pratique vertement une politique de massacre de masse, Khartoum vient d’exiger des explications auprès de Rabat. D’autres pays africains devraient également suivre ce même exemple. Il n’est en effet pas possible de regarder massacrer ses propres ressortissants, sans lever le petit doigt pour leur porter secours et/ou exiger des comptes à leurs bourreaux. En 2010, après des années de pression internationale, la Commission marocaine des droits de l’homme a reconnu 638 cas de disparition forcée de militants sahraouis, dont 351 ont été exécutés ou sont morts en détention. La sinistre « carcel negra (prison noire) des hommes d’Abdellatif Hammouchi et de Yacine Mansouri garde enfouis dans les entrailles de sa cour des centaines de dépouilles anonymes morts sous la torture. Pour revenir à cette scandaleuse histoire de migrants froidement assassinés par les gendarmes et policiers marocains, le bâtonnier Mohamed Ziane, ancien ministre en charge des droits de l’Homme sous Hassan II, évoque plus d’une centaine de morts, et accuse le régime de Mohamed VI de chercher à masquer la vérité. Voilà pourquoi tous les pays africains touchés et concernés par ce drame doivent exiger des comptes auprès du Maroc.
Kamel Zaidi