Le Premier ministre malien souhaite un renforcement du rôle de l’Algérie
Dans un entretien publié, hier mardi, dans le journal Le Monde, le Premier ministre, Choguel Maïga, a souhaité un renforcement du rôle de l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme au Mali.
« Notre Etat le souhaite. L’insécurité sévit le long de notre zone frontalière. Si l’Algérie s’impliquait de façon forte dans la lutte contre le terrorisme, ce que nous espérons, ce serait un grand plus », a-t-il déclaré.
Pour ce qui est d’une probable intervention de l’Armée nationale populaire dans ce pays voisin, le Premier ministre malien a indiqué que c’était aux Algériens de décider. « La Constitution algérienne, qui a récemment été révisée, le permet désormais. Ce sont aux Algériens de le décider », a-t-il expliqué.
S’agissant par ailleurs de la brouille entre le Mali et la France, Choguel Maïga a précisé qu’il ne croyait pas à une rupture entre les deux pays. « Je ne crois pas qu’une rupture des liens militaires avec la France soit pour demain. Sur le plan politique, économique et sécuritaire, trop de choses lient le Mali et la France pour qu’une équipe [celle d’Emmanuel Macron] en précampagne [électorale], sur un coup de tête ou une saute d’humeur, vienne tout remettre en cause. Nous avons décidé de n’insulter ni le passé ni le présent, encore moins l’avenir. Il nous reste encore beaucoup de choses à faire ensemble », a-t-il ajouté.
Skander Boutaiba