Mébarek Boukaba SG de l’UNSTA à La Patrie News : « L’Algérie est celle de tous les Algériens »
Forte de ses 17 000 adhérents, l’Union nationale des scientifiques et technologues algériens (UNSTA), ne veut surtout pas être en marge de la société ainsi que de toutes les mutations et évolutions que connait l’Algérie.
Créée en 1971 sous l’égide du FLN, l’UNSTA dont la composante est essentiellement constituée d’ingénieurs, de scientifiques et de techniciens, tient, bien au contraire à apporter sa contribution à l’édification d’une « Nation forte ».
Agissant peut-être dans l’ombre, l’UNSTA est pourtant une force vive de proposition.
« Notre contribution première est d’abord un diagnostic des problèmes que nous vivons au quotidien, pour, par la suite, présenter des propositions de solutions aux pouvoirs publics », nous explique, d’emblée, Mébarek Boukaba, secrétaire général de l’UNSTA.
Pour ce faire, l’UNSTA devrait en premier lieu, revenir sur la scène, après une éclipse forcée ».
« Durant les dix dernières années, les associations et organisations professionnelles, d’une manière générales avaient été contraintes à l’hibernation faute notamment d’aides financières. Rares sont celles ayant pu tenir le coup. Idem pour notre association. Hormis quelques activités ici et là, l’UNSTA a dû se mettre en veilleuse. Actuellement, le devoir nous interpelle car, disons-le en toute modestie, l’UNSTA a son rôle à jouer dans l’édification d’une nouvelle Algérie », a encore soutenu notre interlocuteur.
Mébarek Boukaba, a, dans ce sens, assuré qu’une telle entreprise, ne peut se « faire sans l’implication de toutes les forces vives nationales ».
« L’Algérie est celle de tous les Algériens. N’oublions pas que notre pays était au bord du précipice. La crise institutionnelle vécue début 2019 aurait pu mal tourner si ce n’est le Hirak qui a sauvé l’Algérie. Au jour d’aujourd’hui, tous sont d’accord pour dire que le Hirak a sauvé l’Etat et remis sur rails le processus d’édification nationale avec l’élection d’un nouveau président en la personne d’Abdelmadjid Tebboune, le 12 décembre 2019. Depuis, les Algériens ont opté pour une constitution, et tout récemment, le 12 juin, une nouvelle Assemblées populaire a été élue », rappelle-t-il.
Institutionnellement parlant donc, l’Algérie est à l’abri d’un quelconque vide. Mais cela ne semble pas être du goût de quelques parties qui ont d’ailleurs misé sur le chaos. « La stabilité de l’Algérie dérange plus d’un. Ses positions de principes de tout temps exprimées s’agissant notamment des questions, sahraouie et palestinienne ont fait d’elle la cible y compris de certains pays voisins mais et surtout des « nostalgiques de l’Algérie française ». Faudrait-il s’en inquiéter ?
« En aucun cas », nous répond Mébarek Boukaba. L’Algérie, par la volonté divine et la vigilance de ses enfants, notamment dans les rangs de l’Armée nationale populaire (ANP), continuera à contrer les ennemis de la nation.
Adopter un nouveau modèle économique
Dans un environnement économique et social fortement impacté, d’abord par le recul des revenus pétroliers, une gestion hasardeuse héritée des anciennes pratiques mais aussi d’une crise sanitaire ayant plombé pratiquement toutes les économies du monde, Mébarek Boukaba estime « urgent » de tout revoir et repartir « à zéro », s’il le faut.
Il est surtout question, à ses dires, de passer à la phase de l’application des 54 engagements du président de la République Abdelmadjid Tebboune.
Plusieurs engagements ont été en effet, inscrits dans le programme électoral de Abdelmadjid Tebboune, alors candidat indépendant à la présidentielle du 12 décembre 2019 réitérant son attachement à la redynamisation et au renforcement de l’économie nationale.
Au volet social, le Président de la République a affirmé que l’Etat œuvrerait sans relâche à la promotion de la qualité de vie du citoyen et à soutenir son pouvoir d’achat notamment la classe moyenne et les catégories précaires.
Afin de concrétiser, ses « engagements », Mébarek Boukaba, parle en premier lieu, de réformes structurelles, organisationnelles, financières et juridiques.
« Cette crise sanitaire et économique inédite dans l’histoire de l’humanité risque de durer encore, sa fin ou son évolution échappent à notre entendement, elle a des effets très négatifs comme la déstructuration de l’économie et l’appauvrissement de larges couches sociales », assure-t-il à ce propos.
Cependant, a-t-il soutenu, elle peut et doit être aussi l’occasion d’oser les réformes contenues dans le programme du président de la République telle que la lutte contre la bureaucratie, chose très difficile en temps normal tellement cette bureaucratie est ancrée dans les pratique du service public et dans les mentalités.
« Par nature la bureaucratie est un système impersonnel qui possède sa propre logique, une très forte résistance au changement et qui s’oppose inconsciemment à toute réforme économique ou sociale réelle sous la pression elle peut initier des traitements palliatifs en rééditant des mesures classiques qui vont généralement dans le sens de plus de bureaucratie, ce qu’il faut éviter, notamment, par la mise en œuvre des engagements du Président de la République par le biais des leviers économiques et sociaux » basés sur l’analyse scientifique et la planification » a insisté Mébarek Boukaba.
Relevant dans le même ordre d’idée que l’Algérie dispose encore d’un potentiel humain et matériel important dans tous les domaines à même de lui permettre de réussir les réformes et de lancer de grands projets structurants afin de reprendre rapidement le chemin de la croissance intérieure et affirmer son rôle de puissance régionale à l’extérieur, le SG de l’UNSTA est affirmatif quant au rôle que pourront bien jouer les ingénieurs, les architectes, les scientifiques et les technologues algériens, dans ce redémarrage économique et social.
Zones d’ombre : Ce que propose l’UNSTA
Exprimant également, « son soutien total », à l’engagement du chef de l’Etat portant sur la résorption des zones défavorisées qu’il avait nommées, à juste titre, « zones d’ombre», et réitère à l’occasion, sa proposition de contribuer à ce « grand et noble effort par la mobilisation des Scientifiques et technologues algériens, particulièrement ceux à la retraite et ayant une grande expérience des études et de la réalisation des projets et se trouvant à proximité des dites zones d’ombre».
Le dossier du développement des zones d’ombre à travers le territoire national arrive, faudrait-il le souligner, en tête des priorités inscrites dans le programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui n’a eu de cesse d’affirmer depuis son investiture à la magistrature suprême du pays que l’édification de l’Algérie nouvelle « ne saurait se concrétiser sans la promotion de ces zones et la prise en charge de leurs populations ».
L’UNSTA se considère fondamentalement interpelée pour participer à cet effort général, notamment en ce qui concerne le développement local et la résorption de la pauvreté et de ces zones défavorisées.
« Les problèmes que soulèvent les citoyens de ces zones sont relativement simples à résoudre mais nécessitent des études techniques préalables optimales afin d’éviter des réalisations hâtives, inadaptées ou de mauvaise qualité comme c’est malheureusement souvent le cas », assure Mébarek Boukaba notant que l’UNSTA prendra attache avec les responsables et institutions concernés par cette mission créée par le président de la République, en charge des zones d’ombre, pour étudier avec eux la possibilité de contribution à cette louable initiative politique, sociale et économique.
« Il y a des milliers d’ingénieurs et d’architectes algériens à la retraite en mesure de mettre leurs compétences au service de cette noble mission dans un cadre bien précis qu’il y a lieu de définir avec cette nouvelle instance en vue de réaliser rapidement des évaluations et des fiches techniques de ces zones d’ombre selon des canevas adéquats » rappelle notre interlocuteur.
Ces cadres de grande valeur, formés par l’État, qui ont été souvent sous-utilisés et sous-considérés, se retrouvent aujourd’hui à la retraite alors que l’Algérie est encore en chantier et fait appel à grand frais à l’expertise étrangère.
Ainsi, leur participation multidisciplinaire à cette mission simple et temporaire mais urgente et de grande envergure présente de nombreux avantages, notamment : Présence dans toutes les wilayas », disponibilité et expérience, sans compter la satisfaction morale d’une considération sociale et professionnelle méritée.
« Un tableau de bord informatisé et une base de données centrale permettront de suivre et de corriger en temps réel l’évolution de chaque mission dans chaque zone d’ombre dans tous ses détails », conclut le SG de l’UNSTA.
F.H