Médiation internationale au Mali : Impératif d’accélérer le processus de l’Accord d’Alger
L’envoyé spécial de l’Algérie pour le Sahel et l’Afrique, Boudjemaa Delmi, a présidé, à la fin de ce mois de novembre, une réunion des membres de la Médiation internationale pour le Mali. A l’ordre du jour de cette rencontre par vidéoconférence, un point essentiel : l’appui aux efforts de paix dans ce pays, enlisé depuis des années dans un conflit armé (Etat contre djihadiste). L’accent a été particulièrement mis sur l’impératif de mettre en œuvre avec célérité l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du Processus d’Alger », dans l’objectif d’instaurer « une stabilité durable au Mali». A ce titre, les membres de la médiation internationale incitent les autorités maliennes, à concrétiser rapidement les mesures contenues dans ledit Accord, essentiellement les réformes institutionnelles. Ils s’engagent à « les accompagner et à les appuyer de toutes manières possibles ».
Ils ont exprimé une ferme volonté à assumer leur responsabilité dans ce dossier, en recourant, au besoin, à « l’exercice du pouvoir d’arbitrage dévolu à la Médiation internationale ». Cette dernière regroupe les représentants des pays limitrophes au Mali (Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Nigeria, Tchad et l’Algérie) ; des délégués des Etats membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, France, Russie, Royaume-Uni et Etats-Unis) ; ceux de partenaires techniques et financiers (Allemagne et le Canada) et des organisations internationales (la MINUSMA, l’Organisation de la coopération islamique, la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO). C’est dire l’importance des décisions prises ou envisagées par cette entité pour restaurer la paix dans un pays fortement instable de la région du Sahel.
Se réjouissant de la démarche de la délégation malienne, en déplacement à Alger à la fin du mois d’octobre, visant à transcender les embuches entravant l’application de l’Accord d’Alger, les animateurs de la Médiation internationale ont salué, en outre, les efforts consentis par les autorités maliennes dans la prise en charge des aspects liés à l’intégration de 13.000 ex-combattants en 2021, et de 13.000 autres dans les trois prochaines. Ils disent apprécier aussi l’organisation à Bamako, à la mi-décembre, à l’initiative du Gouvernement et de l’Observateur indépendant, d’un séminaire sur l’appropriation, par les parties maliennes, des rapports et recommandations de l’Observateur indépendant.
Soulef B.