Meurtre avec préméditation de Shireen Abu Akleh: Les deux poids deux mesures de l’Occident
La voix de Shireen Abu Akleh, s’est tue à jamais. La journaliste palestinienne d’Al Jazeera a été tuée de sang froid alors qu’elle accomplissait sa mission noble, mercredi 11 mai par un tir de l’armée Tsahal, dans le camp de Jénine en Cisjordanie occupée. Une onde de choc et de colère a suivi l’annonce de cet assassinat dans le monde entier mais les réactions des puissances mondiales, alliés des sionistes, ont été timides. Il s’agit là d’un meurtre avec préméditation en ce sens que la scène du crime ne connaissait pas d’affrontements à ce moment, et qu’il n’y avait que des journalistes portant leurs casques et gilets de protection avec l’insigne de la presse. Un crime odieux et un acte terroriste hostile qui nécessitent une réaction beaucoup plus ferme de la part de ceux qui prétendent défendre les droits de l’Homme et la liberté de la presse.
Si dans le monde arabe, les dénonciations se sont multipliées contre les crimes de guerre odieux commis par les sionistes exigeant le lancement d’«une enquête internationale, indépendante et transparente », du côté de l’occident et des Etats-Unis ou encore de l’ONU, il n y a eu en finalité que des «consternations», des condamnations génériques et des faux-fuyants avec les appels à la tenue d’une enquête. Certains ont même laissé le doute sur l’assassinat, comme les Etats-Unis dont l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, qui a déclaré que cette affaire « doit être étudié de manière transparente. Nous encourageons les deux parties à participer à cette enquête afin que nous puissions comprendre pourquoi cela s’est produit » ! C’est là la politique de deux poids deux mesures dans le traitement des crimes de guerres, de la part des puissances internationales qui ne montrent pas la rigueur requise envers les violations sionistes en comparaison à leurs réactions à ce qui se passe dans d’autres régions. En Ukraine, États Unis et Union européenne se sont empressées d’envoyer des armes de défense. Pourquoi ne le font-ils pas pour les palestiniens comme ils l’ont fait pour les ukrainiens ?L’hypocrisie occidentale est vraiment criarde face au crime d’apartheid commis contre la population palestinienne surtout que depuis quelques semaines, les soldats du Tsahal se livrent à une répression aveugle. Exactions, exécutions sommaires, colonisation sauvage… Le quotidien des palestiniens s’écrit à nouveau en lettres de sang, sous le regard du monde et la bénédiction d’un Occident complice.
Hayet Youba