Prestation de serment de Joe Biden : fraichement accueillie par la presse des monarchies du Golfe
La presse des monarchies arabes du Golfe a accueilli jeudi 21 janvier avec peu d’enthousiasme le nouveau président américain Joe Biden, se demandant s’il allait reproduire la politique de l’administration de l’ancien président Barack Obama, jugée conciliante avec l’Iran.
Les dirigeants de Bahreïn, des Émirats arabes unis, du Qatar et du Koweït, ont adressé leurs félicitations au nouveau président américain, tandis que ceux d’Arabie saoudite et d’Oman, les deux autres membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ne l’ont pas encore fait. «Au revoir Trump, bienvenue Biden», écrit sobrement le chroniqueur saoudien Aberrahmane Al-Rached dans le quotidien Asharq al-Awsat.
Comme de nombreux commentateurs du Golfe, généralement proches des cercles dirigeants, Aberrahmane Al-Rached dit craindre de voir la politique de la nouvelle administration américaine répliquer celle de Barack Obama, dans laquelle Joe Biden était vice-président. Mais il estime improbable un retour à cette politique en dépit du fait que Joe Biden s’est entouré de personnalités issues de l’ancienne administration de Barack Obama.
Contrairement à Donald Trump, qui a adopté une politique de «pression maximale» à l’égard de Téhéran, Joe Biden devrait revenir à une politique plus conventionnelle vis-à-vis de l’Iran, grand rival régional de l’Arabie saoudite.
R.I.