Scandale Pegasus : Le Maroc pris la main dans le sac en Belgique
Les répliques liées au gigantesque séisme causé par le scandale du logiciel espion Pegasus ne sont guère prêtes de prendre fin.
Le dernier exemple en date nous vient du militant sahraoui vivant en Belgique Mahjoub Mleiha dont le téléphone semblait avoir été infecté par ce logiciel depuis presque une année.
Il s’en explique ce mardi à la presse locale en racontant avoir reçu un mail du département d’Etat américain.
Mais, au moment de l’ouvrir, il s’est rendu compte que ce courriel avait déjà été ouvert et lu par quelqu’un d’autre. Renseignement pris, et après les analyses de rigueur effectuées par les laboratoires spécialisés dans ce domaine, il s’est avéré que ce militant de la cause sahraouie, né lui-même en territoires occupés par le Maroc, était surveillé de près depuis de nombreux mois.
Des traces du logiciel espion Pegasus ont par la suite été formellement détectées dans le téléphone de la victime.
Si, ironiquement, il n’est pas possible d’incriminer de manière formelle et directe les services de sécurité ou de renseignements marocains de Yacine Mansouri et Abdellatif Hammouchi, Mahjoub Mleiha est plus que formel.
Ce criminel espionnage ne pouvait en effet profiter qu’aux services marocains. Ils ont beau s’offusquer, ruer aux brancards et menacer de saisir la justice, tous les faisceaux de preuve ou de préemptions ne peuvent mener que vers Rabat.
C’est ce que croit à juste titre Mahjoub Mleiha dans sa déclaration à la presse belge.
La Patrie News, qui avait pu joindre deux autres victimes de Pegasus, Claude Mangin et Rosa Moussaoui en l’occurrence, en est arrivé aux mêmes pertinentes et percutantes conclusions.
Une réaction de la capitale européenne, et de la Belgique aussi, est attendue face à ce énième scandale. En attendant, il nous a été impossible de joindre Oubi Bouchraya, représentant du Polisario auprès de l’Union Européenne, afin de le faire réagir. Nous y reviendrons avec de plus amples d’étals…
Kamel Zaidi