
A l’aune du regard d’ un professeur en sciences politique que l’on peut mesurer le mieux les nuances du texte de la première loi du pays tant la complexité se dispute l’espace aux nuances.
Slimane Laradj, en sa qualité de doyen de la faculté des sciences politiques d’Alger , peut se targuer de pouvoir allègrement en démêler l’écheveau et de fournir des axes aussi clairs qu’incitateurs à la réflexion.
C’est ainsi qu’à propos de la mouture du projet de la révision de la Constitution, dont on n’ignore point que le Comité d’experts entamera l’examen des amendements proposés à partir de la semaine prochaine, il déclare : « Je crois que le projet de la révision constitutionnelle constitue un des principaux outils à travers lesquels on peut réaliser un changement et opérer les réformes exigées, que ce soit par rapport au système politique ou aux mécanismes de fonctionnement de ce système, et ce dans le but d’accéder à la nouvelle République qui consacre les principes de la déclaration du 1er Novembre 1954 et conforte les principes démocratiques ainsi que d’autres principes garantissant la continuité de l’Etat-nation et l’intérêt général.
Concernant, le timing choisi pour le débat et la concertation , sachant que le confinement dus à la propagation du Covid-19 n ele permet sans doute pas, Slimane Laradj a fait savoir dans une interview accordée à un confrère : « S’agissant du timing choisi, contrairement à ce qui a été avancé à ce propos, à savoir que la situation actuelle ne s’y prête pas au débat sur ce genre de problématique, je pense que le texte a été mis sur la table au moment voulu, susceptible de donner assez de temps et de permettre au plus grand nombre d’acteurs politiques et à la société civile de contribuer au débat et à son enrichissement en vue d’aboutir à une Constitution consensuelle.
Certes, on est dans une course contre la montre pour construire la nouvelle République, mais on a aussi besoin de temps pour réfléchir et débattre autour de la Loi fondamentale. Je crois que c’est pour concilier entre ces deux impératifs qu’on a jugé opportun de dévoiler le projet de la révision constitutionnelle en ce temps de confinement.
Ferhat Zafane