Sous pression pour former un nouveau gouvernement au Liban : Mustapha Adib avoue son impuissance
La crise politico sociale au pays du Cèdre est devenue une lapalissade depuis l’explosion dévastatrice au port de Beyrouth le 4 aout dernier. Et ce n’est ni l’arrivée du président français Emmanuel Macron en « sauveteur », ni l’assistance financière qui en découlé qui ont apporté le changement escompté dans ce pays aux crises répétitives. Chargé de former un nouveau gouvernement ne cette étape cruciale du pays, le Premier ministre libanais Mustapha Adib désigné a annoncé samedi renoncer à former un nouveau gouvernement pour remplacer celui qui a démissionné après la gigantesque explosion meurtrière au port de Beyrouth le 4 août dernier. “Je m’excuse de ne pas pouvoir poursuivre la tâche de former le gouvernement”, a déclaré lors d’une allocution télévisée, après de longues négociations pour choisir une équipe gouvernementale approuvée par les différentes forces politiques rivales du pays. Le gouvernement libanais a démissionné à la suite de l’explosion dévastatrice au port de Beyrouth le 4 août qui a fait plus de 190 morts et plus de 6.500 blessés, tout en ravageant des quartiers entiers de la capitale. Moustapha Adib, nommé le 31 août, est sous pression pour former un gouvernement au plus vite, de façon à lancer les réformes réclamées par la communauté internationale pour débloquer des milliards de dollars d’aide. Les partis politiques libanais s’étaient engagés début septembre, lors de la visite du président français Emmanuel Macron, à former un cabinet “de mission” composé de ministres “compétents” et “indépendants” dans un délai de deux semaines pour sortir le pays du marasme économique. Mais le processus piétine, dans ce pays où le pouvoir est partagé entre les différentes communautés religieuses, en raison de divergences sur l’attribution des portefeuilles ministériels.
Ferhat Zafane