Touché en plein cœur par la percée sahraouie en France : Le Maroc tente une maladroite réplique
Le constat est indéniable. La cause sahraouie vient d’enregistrer en France une fulgurante percée grâce aux sacrifices et l’homérique courage de Soltana Kheya.
Cette dernière, tout au long de son séjour parisien, était reçue partout comme une star de rock. Aussi bien par les élus locaux des différentes communes de Paname », que par les simples citoyens. Son escale à Mante la Ville, en banlieue parisienne, où elle avait « été reçue en grandes pompes par les élus du conseil municipal de cette commune, semble avoir été la grosse, la très grosse, goutte, qui a fait déborder le vase du dépit et du désespoir marocains.
Pour preuve, les sbires du Makhzen, qui carburent à la monnaie bien sonnante et bien trébuchante, ont osé réagir une première fois en protestant sous le surréaliste prétexte que cette manif improvisée par les centaines de partisans et d’admirateurs de Soltana Kheya, n’aurait pas été autorisée par les autorités locales. Sic ! Voilà donc où en est réduit le Maroc, désormais repoussé en France jusqu’aux limites de ses ultimes retranchements. Il convient de souligner que l’enjeu hexagonal est particulièrement important.
Ce pays, principal soutien (tacite) au colonialisme marocain, est également membre permanent et influent au sein du conseil de sécurité. Un changement de ton et de position au sein de la société civile française grâce au travail de fond effectué par la diaspora sahraouie, influerait donc tout naturellement sur les décisions à venir des élus et hauts responsables français, à commencer par le président Emmanuel Macron lui-même.
Dans une démocratie comme la France, ce constat prospectif fait paniquer les gens et agents du Makhzen. Ils voient venir de loin la catastrophe. D’où cette pathétique et maladroite réplique. La manif de ce samedi prétend lutter contre la désinformation, et défendre la transparence. Or, c’est le Maroc qui empêche toujours Staffan de Mistura, envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, de se rendre dans les territoires occupés.
Les camps de réfugiés, eux, sont ouverts aux visiteurs étrangers, et agents de la MINURSO. La victoire du peuple sahraoui, qui se bat pour son indépendance et son émancipation, approche à grands pas. C’est indéniable…
Wassim Benrabah