Tunisie : Kaïs Saïed limoge 57 juges soupçonnés de corruption et de protéger les terroristes
La situation n’en finit plus de se compliquer en Tunisie, pays voisions se trouvant dans l’œil du cyclone, et dont la transition démocratique des « printemps arabes » a connu de nombreux couacs. En effet, selon un décret publié au Journal Officiel en Tunisie, 57 juges, accusés par le président Kaïs Saïed de corruption et de protéger des terroristes, ont été limogés mercredi. Le président tunisien Kaïs Saïed a limogé mercredi 1er juin 57 juges, les accusant de corruption et de protéger des terroristes, dans le cadre d’une purge de la justice qui intervient alors qu’il cherche à redessiner le système politique après s’être octroyé la quasi-totalité des pouvoirs. Dans une allocution télévisée, le président a indiqué avoir donné “avertissement après avertissement” à la justice pour “se purifier elle-même”. Un décret formalisant le limogeage des juges a été publié au Journal Officiel. Cette annonce intervient alors que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), puissant syndicat fort de plus d’un million d’adhérents, a lancé mardi un appel à une grève nationale le 16 juin dans les services et le secteur publics face au refus du gouvernement d’augmenter les salaires malgré l’inflation. Le président tunisien, qui s’est adjugé les pleins pouvoirs en neutralisant le parti islamiste Ennahda de Rached Ghannouvchi, cherche à régenter l’ensemble des secteurs d’activité en Tunisie. Il vient ainsi de s’attaquer frontalement à la justice, avec tout ce que cela suppose comme lourdes conséquences.
Rafik. Bakhtini.