Tunisie : les démissionnaires d’Ennahda envisagent de créer un parti politique
Le parti d’obédience islamiste tunisien, Ennahda, dirigé par Rachid Ghanouchi, est au cœur d’une vague de démission à grande échelle.
Comme nous l’avions annoncé précédemment, pas moins de 103 membres de ce parti, dont des députés et des dirigeants, ont annoncé, via un communiqué, leur décision de claquer la porte, invoquant « les mauvais choix politiques de la direction du parti ».
Pas que çà : La centaine de démissionnaires ont également justifié leur retrait immédiat de la formation politique en signe de « protestation contre la centralisation des décisions au sein du cercle proche de Rached Ghannouchi et le rejet de toute forme de réformes ».
Selon des sources sûres, un des chefs de file de la contestation, en l’occurrence le député Samir Dilou, a détaillé les raisons qui ont poussé les démissionnaires à prendre une telle décision soulignant que « d’autres démissions suivront ».
Poursuivant dans le même sens, Samir Dilou, selon la même source, n’a pas écarté l’éventuelle formation d’un nouveau parti dont les membres n’auraient « aucune
obédience islamiste », a-t-il souligné .
Contesté par ses propres membres, et pas des moindres, l’ère Ghanouchi est-elle en déclin ?
Ferhat Zafane