Le massacre du peuple palestinien, son génocide même, se poursuit dans le silence complice de la communauté mondiale.
L’armée israélienne a annoncé, vendredi soir avoir lancé trois frappes sur la bande de Gaza, après des violences survenues lors d’un rassemblement à la frontière au cours duquel vingt-huit Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens, selon le ministère de la santé de la bande de Gaza.
Ces frappes surviennent sur fond de violences quasi quotidiennes depuis une dizaine de jours entre manifestants palestiniens et forces israéliennes, de part et d’autre de la frontière entre la Palestine occupée et la bande de Gaza.
Un « drone a frappé deux postes militaires appartenant à l’organisation terroriste du Hamas adjacents aux zones où une émeute violente avait lieu et d’où des ballons incendiaires avaient été lancés », a affirmé l’armée israélienne dans un communiqué.
Un char a tiré sur un troisième poste militaire du Hamas, situé à côté de la zone d’où, selon l’armée, des tirs sont partis contre les forces israéliennes qui agissaient contre l’« émeute ».
Ces frappes, menées en fin d’après-midi, surviennent sur fond de violences quasi quotidiennes depuis une dizaine de jours entre manifestants palestiniens et forces israéliennes, de part et d’autre de la frontière entre la Palestine occupée et la bande de Gaza, un territoire contrôlé par le Hamas.
Plus tôt dans la journée, des heurts ont opposé des manifestants palestiniens lançant des pierres aux forces israéliennes stationnées de l’autre côté de la frontière de la bande de Gaza, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le chiffre des vingt-huit Palestiniens blessés lors de ces heurts porte à 88 le nombre de blessés depuis le début des violences à la frontière plus tôt ce mois-ci, au cours desquelles, six Palestiniens ont été lâchement assassinés.
La bande de Gaza, territoire palestinien pauvre et exigu, est soumise à un blocus israélien depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.
Ces dernières années, de nombreuses guerres y ont opposé des combattants palestiniens aux forces israéliennes.
En mai, Israël et des groupes armés palestiniens se sont affrontés à coups de frappes aériennes sur la bande de Gaza et de roquettes tirées vers le sol israélien.
Ces violences ont coûté la vie à 34 Palestiniens et une Israélienne. Il est regrettable de relever que la communauté mondiale qualifie d’ « affrontement » le massacre-agression dont est régulièrement victime la bande de Gaza. Les populations de cette enclave souffrent et manque de tout à cause du blocus terroriste qui les frappe, et de la punition collective dont elles sont victimes à cause de leurs choix électoraux, transparents et démocratiques.
La résistance palestinienne face à l’occupation israélienne est qualifiée de « terrorisme », alors que l’armée d’occupation utilise de puissants et redoutables drones tueurs contre des manifestants seulement armé de pierres et de courage.
Kamel Zaidi