Elles revendiquent la chute du régime makhzenien : Imposantes manifs dans plusieurs villes marocaines
Tout porte à croire que le compte à rebours pour la fin du règne de Mohamed VI et de ses sbires ait bel et bien commence.
Et ce n’est certainement pas la visite à Rabat de Benny Gantz, ministre de la défense de l’entité sioniste, qui pourrait y mettre un terme.
C’est même le contraire qui serait vrai. En témoignent les nombreuses et imposantes manifestations en train de se produire dans plusieurs grandes villes du royaume chérifien, comme Fez, Casablanca, Rabat, Marrakech et Agadir. Les revendications à l’origine sont avant tout d’ordre social et économique.
Le système makhzenien, basé sur la prédation, la corruption et l’injustice sociale porte en effet en son sein les germes de son propre éclatement.
Et, comme signalé au début de ce texte, la visite de Benny Gantz est venue aggraver une situation déjà bien assez inextricable sans cela.
Pour qui connait l’attachement profond du peuple marocain à la cause palestinienne, sa trahison par le roi Mohamed VI, qui a impliqué dans sa vile entreprise les « fréros » du FJD avant de les jeter comme une vieille chaussette trouée, a en effet jeté plus d’huile sur le feu, et encouragé l’érection de ce climat de constantes jacqueries dans lequel se débat le royaume chérifien depuis plusieurs jours déjà.
Ce n’est pas tout. Très mal perçue par les sujets marocains, et pas du tout accepté par les courants politiques majoritaires composant la société du royaume chérifien, l’annonce de la normalisation avec l’entité sioniste en échange de la reconnaissance par Washington de la prétendue marocanité du Sahara Occidental semble avoir enclenché une sorte de compte-à-rebours pour la fin du règne du Makhzen.
Là, c’est un rapport américain, très sérieux et très documenté qui en fait l’annonce sur certains médias locaux.
Le chant du cygne pour Mohamed VI est d’autant plus prévisible et perceptible que celui-ci n’a toujours pas félicité Joe Biden pour son élection à la tête de la présidence américaine.
Ce rapport américain sur le Maroc intitulé «Progrès et opportunités manquées» pourrait définir les relations entre le Royaume et l’administration Biden … en dirigeant plusieurs blâmes et en appelant les autorités à un réel changement politique et à un peu plus de justice sociale, à l’ombre de cette corruption généralisée, et du pillage systématique des ressources de ce royaume par le Makhzen et la famille régnante.
Dans ce cadre précis, l’Institut américain «Brookings» a récemment publié un rapport sur le Maroc sous le titre «Progrès et opportunités manquées : le Maroc entre dans sa troisième décennie sous le règne du roi Mohammed VI».
Des sources de presse ont déclaré que le rapport adressait plusieurs accusations à l’État marocain, alors qu’il appelait l’Institution royale du Maroc à promouvoir un réel changement politique, en réalisant une ouverture politique tangible et en limitant l’ingérence des institutions supérieures dans les affaires gouvernementales et à une répartition efficace des tâches entre la monarchie et le gouvernement.
Le rapport adresse une autre recommandation aux cercles de décision au Maroc, à travers laquelle il appelait à réduire les inégalités sociales pour les groupes vulnérables en réformant le système fiscal dans le but d’améliorer les conditions de vie des habitants des zones rurales et d’améliorer l’éducation et le bien-être des groupes ethniques vulnérables.
En conclusion, les choix malheureux faits par Mohamed VI risquent de lui coûter carrément son trône.
Les sujets du roi, qui sortent manifester chaque jour en faisant face à une farouche répression des forces de sécurité, ont fini par se radicaliser face au refus du pouvoir d’accorder une oreille attentive à leurs revendications.
Les slogans scandés parlent de chute et de départ total du régime. Point de place à de trompeuses réformes, ou bien à des promesses sans lendemain. Un homme ou un régime qui trahit une fois, n’est en effet pas digne de confiance.
Comme l’a déclaré le grand Journaliste René Naba dans un entretien récemment accordé à La Patrie News dans lequel il évoquait ce honteux « deal du siècle : « troquer la Palestine pour le Sahara Occidental, c’est comme échanger son fils contre sa fille ». sic !
Ali Oussi