Il a fait une micro-AVC en prison : La vie de Julian Assange ne tient qu’à un fil !
La vie du lanceur d’alerte le plus célèbre au monde, Julian Assange, ne tient désormais qu’à un fil. C’est son frère Gabriel Shipton qui vient de tirer la sonnette d’alarme. Gabriel Shipton a en effet déclaré craindre que son frère Julian Assange ne meure durant le processus judiciaire dont il fait l’objet, deux jours après que sa compagne Stella Moris a révélé que le fondateur de WikiLeaks avait fait un «micro-AVC» en prison. Gabriel Shipton, un producteur de cinéma, a manifesté le 13 décembre devant le consulat du Royaume-Uni à Manhattan en compagnie d’une trentaine de personnes, parmi lesquelles la comédienne américaine Susan Sarandon et le célèbre musicien britannique fondateur du groupe Pink Floyd, Roger Waters. Gabriel Shipton s’est dit «très inquiet de ce qui pèse au-dessus de la tête de Julian et qui ne fait qu’augmenter la pression». «Nous vivons dans la crainte qu’il ne tienne pas ou qu’il meure carrément durant ce processus [judiciaire d’extradition]», a-t-il déclaré à l’AFP. Les proches et soutiens du fondateur de WikiLeaks s’expriment après une victoire majeure des Etats-Unis qui bataillent pour obtenir l’extradition d’Assange. Le 10 décembre, la Haute cour britannique annulant une décision de première instance qui s’y opposait, a confirmé cette possibilité d’extradition. Julian Assange entend toutefois former un recours auprès de la Cour suprême. Pour l’artiste Roger Waters, «nos vie, notre liberté […] la démocratie […] dépendent complètement de ce qui se déroule avec Julian Assange», tandis que selon Susan Sarandon «quoi qu’on pense de Julian Assange, cela concerne la liberté pour l’information et le journalisme».
Les Etats-Unis lui reprochent d’avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Poursuivi notamment pour espionnage, il risque jusqu’à 175 ans de prison dans une affaire qui représente, selon ses soutiens, une attaque gravissime contre la liberté de la presse. Julian Assange, au nom du droit d’informer (et d’être informé aussi), et de la liberté d’expression, avait mis en ligne des centaines de milliers de documents classifiés documentant et prouvant les nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par l’armée américaine, en Irak et en Afghanistan notamment…
Kamel Zaidi