Raciste jusqu’à la moelle, Robert Ménard un des nostalgiques de l’Algérie française, récidive. Maire de Béziers, il vient de refuser de marier un Algérien sous le coup d’une obligation de quitter le territoire qu’il présente « défavorablement connu des services de police».
La cérémonie devait avoir lieu le 7 juillet à 11 h. Le couple s’est présenté à la mairie, mais aucun élu n’a procédé à l’union. Sur CNews, l’édile avait déclaré : « Je ne vais pas le marier et je ne le ferai pas marier par quelqu’un d’autre ».
Il a aussi ajouté, évoquant la date et l’heure du mariage que « si on veut le mettre dehors, la police aux frontières n’a qu’à venir ». Il a enfoncé le clou dans Le Figaro en expliquant « suspecter un mariage blanc ».
Pourtant la loi est claire. Elle stipule notamment dans l’article 12 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et du citoyen qu’« il est impossible d’interdire à une personne de se marier sous prétexte de sa religion, de sa couleur de peau ou de sa situation aux yeux de l’administration du pays dans lequel elle vit », Robert Ménard, connu pour ses positions discriminatoires et surtout proche de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour, n’a rien voulu savoir. Car, il soupçonne un « mariage blanc ».
L’Algérien que le maire de Béziers refuse de marier a réagi sur BFM. « Je trouve ça pas correct du tout », a déclaré l’homme en préambule.
S’adressant par micro interposé à Robert Ménard, il a ajouté : « Le jeune que vous refusez de marier est rentré mineur en France » . Puis s’exprimant à la première personne, il a reconnu : « J’ai fait une erreur de jeunesse à 19 ans que je regrette. Je suis rentré en France avec un visa. On me fait passer pour un délinquant et je ne l’accepte pas. » Selon Le Parisien, le couple va porter plainte.
Le Parquet de Béziers, saisi par le maire, n’a toutefois rien trouvé à redire sur ce futur mariage après l’étude des questionnaires rempli séparément par les deux futurs époux. Le procureur de la République Raphaël Balland a toutefois demandé à la direction interdépartementale de la police aux frontières de Sète d’investiguer pour s’assurer que cette union n’est pas un mariage blanc.
Quoi qu’il en soit, Robert Ménard ne fait que confirmer son sa haine envers l’Algérie, lui qui a rebaptisé une rue célébrant la signature des accords d’Évian (17 mars 1962) par le nom d’un ancien officier impliqué dans des affaires de torture en Algérie. Il s’agit du Commandant-Denoix-de-Saint-
Le ministère de l’Intérieur a réagi sur cette affaire en indiquant que le mariage n’empêchait pas l’expulsion. Mais en attendant une éventuelle issue, le maire ne peut donc pas empêcher légalement ce mariage.
Y.Y