Le Parlement espagnol dénonce le virage du gouvernement sur le Sahara Occidental : Sévère revers pour Pedro Sanchez
Au moment-même où le président du gouvernement espagnol se trouve en visite en Espagne, le Parlement de son pays vient de le lâcher et de le désavouer. Théoriquement et démocratiquement parlant, il n’a plus le droit de s’exprimer au nom du peuple et de ses institutions. Ses jours ou ses heures sont désormais comptés à la tête de l’Exécutif ibérique. En attendant, la Chambre des députés espagnols a dénoncé jeudi l’abandon de la position « historique » de neutralité de Madrid sur le Sahara occidental par le gouvernement qui a décidé mi-mars de soutenir le plan d’autonomie marocain pour mettre fin à une crise diplomatique avec Rabat. 118 députés, provenant uniquement du Parti socialiste, ont voté contre ce texte tandis que 61 députés du centre et d’extrême droite se sont abstenus.Ce changement par rapport à la « position historique » de neutralité de l’Espagne « revient de facto à appuyer la voie proposée par le Maroc en abandonnant la base d’une solution politique mutuellement acceptable » par Rabat et les militants sahraouis du Front Polisario, soutient le texte adopté par les députés. Ce vote représente un sévère revers pour Sanchez, totalement isolé au Parlement sur ce dossier. Il intervient le jour de sa visite à mliRabat où il doit rencontrer le roi du Maroc Mohammed VI pour marquer la prétendue réconciliation entre les deux pays. A suivre…
Rafik Bakhtini