Législatives au Maroc : des affaires de corruption dans la campagne électorale
Trois partis politiques marocains, dont les islamistes à la tête du gouvernement et la principale formation libérale de l’opposition, ont dénoncé l’usage illégal d’argent durant la campagne des élections générales prévues le 8 septembre dans le royaume.
«Nous accusons le Rassemblement National des Indépendants (RNI,libéral) d’inonder la scène politique avec de l’argent», a déclaré à l’AFP le secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM, libéral) Abdellatif Ouahbi.
Le Parti de la Justice et du Développement (PJD, islamiste modéré), au pouvoir, a également condamné «l’utilisation obscène de fonds pour attirer les électeurs et certains superviseurs des bureaux de vote», sans nommer aucun parti, selon un communiqué publié mercredi.
Ce dernier parti ainsi que le PAM et le RNI sont les principaux partis à pouvoir prétendre diriger le prochain exécutif, dirigé depuis le Printemps arabe (2011) par le PJD, sans toutefois que ces islamistes ne contrôlent les ministères stratégiques. Deuxième force politique du pays, le PAM -fondé par un influent conseiller royal, Fouad Ali El Himma, en 2008 avant qu’il n’en démissionne en 2011-, a été le principal rival du PJD notamment lors du dernier scrutin législatif en 2016.
Tandis que le RNI, qui appartient à la coalition gouvernementale, est piloté par l’homme d’affaires Aziz Akhannouch, une des plus grandes fortunes du royaume, ministre de l’Agriculture depuis 2007 et décrit comme proche du Palais royal.
A.O