Libye: Les forces d’Haftar ferment la frontière avec l’Algérie
Quelle mouche a encore piqué Khalifa Haftar. S’autoproclamant « maître » de la Libye, un pays livré à lui-même depuis la chute du Colonel El Khadfi et son assassinat par les occidentaux en 2011, le général à la retraite, un mauvais va en guerre, aurait déclaré, selon plusieurs médias libyens, la frontière avec l’Algérie «zone militaire fermée»
La chaîne «Libya Al-Hadath» a en effet rapporté, samedi, que la milice de Haftar a déclaré la frontière avec l’Algérie «zone militaire fermée» dans laquelle les déplacements sont interdits.
La chaîne (partisane de la milice de Haftar) a publié des images montrant le déploiement d’un grand nombre de véhicules et de pick-ups armés de mitrailleuses de la «128e brigade», relevant de la milice de Haftar, mobilisée à la frontière libyo-algérienne, sans donner de plus amples détails.
Le site électronique «Eanlibya» a rapporté que des hommes armés de la milice de Haftar ont pris le contrôle d’un poste frontalier avec l’Algérie.
Bien que la milice de Haftar ait salué l’élection de l’autorité intérimaire, le général continue d’opérer indépendamment du gouvernement légitime et dirige une milice armée, en s’autoproclamant «commandant en chef de l’armée libyenne», faisant peu de cas du commandant suprême de l’armée et président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Al-Manfi.
Le mois dernier, le Conseil présidentiel avait mis en garde contre des «actions militaires unilatérales» qui «risquent de raviver le conflit et entraver le processus politique» dans le pays, sur fond de l’organisation d’une parade militaire par la milice de Haftar dans la ville de Benghazi (est).
Selon les observateurs, les récentes mobilisations de Haftar dans le sud de la Libye et à Benghazi sont un pas en avant pour mobiliser les troupes et se mettre sur le devant de la scène après la défaite de ses milices à Tripoli et une tentative pour contrôler le sud du pays.
Les démarches de Haftar interviennent également, à quelques jours de la Conférence de «Berlin II» sur la Libye, prévue le 23 juin, qui discutera des prochaines étapes nécessaires pour parvenir à une stabilité durable dans le pays, établir un cessez-le-feu et préparer les élections générales prévues pour la fin de l’année courante.
La Libye a enduré pendant des années un conflit armé. Avec le soutien de pays arabes et occidentaux, la milice du général à la retraite, Khalifa Haftar, composée de mercenaires et de combattants étrangers, disputait à l’ancien gouvernement libyen, internationalement reconnu, la légitimité et l’autorité sur le pays.
Dj. Am/ Agences