Le rapport sur «Les points chauds de la faim» qui vient d’être publié par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) recommande une action humanitaire urgente dans 20 «points chauds», où
la faim aiguë devrait s’aggraver entre juin et septembre 2022. « Nous sommes profondément préoccupés par les impacts combinés des crises qui se chevauchent et qui compromettent la capacité des personnes à produire et à accéder aux aliments, poussant des millions de personnes à des niveaux extrêmes d’insécurité alimentaire aiguë», a déclaré le Directeur général de la FAO, QU Dongyu. Et d’ajouter : «Nous sommes
engagés dans une course contre la montre pour aider les agriculteurs des pays les plus touchés, notamment à augmenter rapidement la production alimentaire potentielle et à renforcer leur résilience face aux défis ». Lui emboitant le pas, le Directeur exécutif du PAM, David Beasley, indique que «nous sommes confrontés à une violente tempête
qui ne va pas seulement toucher les plus pauvres des pauvres – elle va également submerger des millions de familles qui jusqu’à présent, réussissaient à peine à garder la tête hors de l’eau».
D’autre part, le rapport souligne l’urgence des conditions macroéconomiques désastreuses dans plusieurs pays – provoquées par les retombées de la pandémie de Covid-19 et exacerbées par le récent bouleversement des marchés mondiaux de l’alimentation et de l’énergie. L’Éthiopie, le Nigéria, le Soudan du Sud et le Yémen restent, selon le document, en « alerte maximale » en tant que points chauds aux conditions catastrophiques, avec l’Afghanistan et la Somalie qui font leurs entrées dans cette catégorie inquiétante depuis le dernier rapport sur les points chauds publié en janvier 2022.
Mohamed Ait S.